(AOF / Funds) - Les monnaies jugées risquées par les cambistes, en raison de leur plus fort rendement, devraient nettement profiter des résultats sur les stress tests des banques européennes, juge Société Générale Cross Asset Research. La SEK, la NOK, le CAD, l'AUD, le NZD, le PLN et le BRL sont les premiers concernés. Après la communication de détails sur les tests de résistance européens, l'opinion s'est nettement divisée entre ceux qui voient dans ces tests un simulacre - quel est l'intérêt d'un test auquel vous ne pouvez (pratiquement) pas échouer ? - et ceux qui les interprètent comme un moyen pour les banques européennes de se montrer plus optimistes quant à la valeur de leurs portefeuilles obligataires, raisonne SG. "La vérité, néanmoins, c'est que les décideurs politiques, que ce soit aux Etats-Unis ou dans la zone euro, ne vont pas mettre en place des politiques ou des tests qui accroissent la probabilité d'un désastre sur le front de la dette souveraine, ou d'un nouvel effondrement du système financier. Et qui peut réellement les en blâmer ?" Et de conclure : "pour les marchés des changes, cela envoie un message familier - les grandes économies présentent des taux bas depuis longtemps, une croissance hésitante et la volonté de faire tourner la planche à billets, de dévaluer ou d'esquiver une réforme majeure". Or, "on trouve des devises plus solides plus loin, et ni l'EUR, ni le YEN, ni l'USD ne présentent un réel attrait par rapport aux devises dont les banques centrales augmenteront les taux et dont les gouvernements ne sont pas directement concernés par les effets de la crise du crédit. Les fluctuations risque/pas de risque mises à part, la SEK, la NOK, le CAD, l'AUD, le NZD, le PLN et le BRL semblent mieux se comporter à long terme" explique-t-il.