ALSTOM a présenté sa candidature pour le métro de La Mecque

12/07/2010 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Alstom a répondu à l 'appel d'offres pour construire les quatres gares situées le long des 450 kilomètres du futur TGV la Mecque -Médine , selon Saudi Railway Organization (SRO). Au total, six grands groupes se sont portés candidats : Alstom mais aussi Deutsche Bahn (Allemagne) , Astaldi (Italie), WS Atkins (Angletterre), Strabag (Autriche) et le singapourien ST Engineering. Chacun de ces candidat fera équipe avec un partenaire saoudien. Le futur TGV saoudien reliera les gares des villes saintes de l'Islam, La Mecque et Médine mais aussi Jeddah, ville côtière de la mer Rouge et point d'entrée de millions de pélerins. Une gare est aussi prévue dans la nouvelle ville économique du roi Abdallah (King Abdullah Economic City KAEC), actuellement en construction et situé à 100 km au nord de Jeddah.

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Les points forts de la valeur

- La qualité du portefeuille de clients de l'entreprise est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du Secteur Transport. Ces proportions limitent la sensibilité d'Alstom à des difficultés de paiement et de financement des projets. - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde. - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (énergie et transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB. - En dépit d'un contexte qui reste difficile, le carnet de commandes offre une certaine visibilité : un montant de 15 milliards est à réaliser en 2010-2011. - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement. - La situation financière du groupe est saine, avec une trésorerie positive d'un montant net de 2.222 millions d'euros à fin mars 2010 - La valorisation de l'action est modérée avec un PER inférieur à 10.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie. - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la montée des dettes souveraines dans les économies matures, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom. - En dépit de son plan de réduction des coûts, Alstom prévoit une baisse de sa rentabilité sur les deux prochains exercices. - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long. La scission d'Areva T&D, a par ailleurs été perçue comme un démantèlement et a provoqué la colère des représentants du personnel d'Areva. - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité. - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe. - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon Fitch rating, les opérations de fusions-acquisitions devraient revenir en force parmi les groupes de biens d'équipement du fait de l'existence de réserves de liquidités. Au sein des dix groupes du secteur notés par l'agence ces réserves s'élèvent à plus de 10 milliards d'euros, soit une progression de 50% l'an passé. Des acteurs majeurs tels Schneider ou ABB ont déjà franchi le pas alors que d'autres tels que Siemens ou Legrand ont annoncé leur intention de réaliser des acquisitions en 2010. C'est la structure du secteur qui crée un besoin de rapprochements, permettant aux acteurs de bénéficier de synergies ou d'ouvertures vers de nouveaux marchés, dans un marché marqué par une lente reprise. En outre, les valorisations sont actuellement attractives, à 9,1 fois l'Ebitda au premier trimestre 2010 contre un plus haut de 12,9 fois atteint en 2007. Néanmoins Fitch souligne que, si elles ne sont pas menées prudemment, les opérations de croissance externe pourraient menacer les notations crédit. C'est le risque des acquisitions de grande ampleur.