Les distorsions actuelles permettent de faire du fort rendement (CCR AM)

12/07/2010 - 11:26 - Option Finance

(AOF / Funds) - "En 2010, nous sommes en présence d'un sell-off provenant des markets-makers, puis des fonds directionnels, qui, par manque de liquidité ont aggravé une situation de stress déclenchée par les incertitudes entourant les dettes souveraines européennes, PIIG's pour l'essentiel" juge CCR AM. Ce sont justement les causes de ce sell-off qui caractérisent ce phénomène, ajoute le gestionnaire. "En effet, au-delà de la baisse des titres, ce sont les risques pays des émetteurs qui définissent le niveau du risque de crédit, et non comme à l'accoutumée le secteur et le rating de l'émetteur." "C'est le fait d'être un émetteur allemand ou un émetteur de la zone PIIG's qui définit le spread de crédit !" souligne le gestionnaire. "Ainsi, est-ce bien un titre noté A- comme celui de la banque portugaise Espirito Santo dont le rendement est supérieur à celui d'un titre Alcatel noté B+ qui nous incite à penser que les distorsions actuelles nous permettent de construire un portefeuille de portage à fort rendement - près de 4,7% - sur une maturité courte, 1 an, tel que peut l'offrir le portefeuille CCR Convertibles 2011." Nous avions relevé dans notre dernier commentaire de gestion du mois de mai que les obligations convertibles - un produit convexe offrant à son détenteur une protection à la baisse du marché action - n'avaient pas répondu à nos attentes dans un marché extrêmement nerveux et soumis à de nombreuses interrogations. En dépit d'une sensibilité actions limitée, les indices de convertibles ont enregistré une baisse comparable à celle de l'indice Eurostoxx 50 (autour de 5% en mai). C'est bien là une similitude avec l'année 2008 au cours de laquelle les obligations convertibles avaient eu un comportement linéaire et non convexe. Pouvons-nous pour autant en déduire que ces deux périodes sont parfaitement comparables ? Sur un plan purement quantitatif nous n'en sommes pas bien loin, mais dans une moindre mesure. La forte dégradation des convertibles en 2008 est la résultante d'une faillite bancaire retentissante qui a conduit à la disparition d'un des acteurs majeurs de ce secteur. Ce n'est pas le cas cette année.