L'OREAL : croissance organique de 5,2 % au deuxième trimestre

12/07/2010 - 18:20 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a réalisé un chiffre d'affaires de 9,667 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 10,2%. La croissance organique s'est élevée à 6,3%. Les effets monétaires ont eu un impact positif de +3,6 %. Le chiffre d'affaires a atteint 4,945 milliards d'euros et la croissance organique 5,2% au deuxième trimestre. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un chiffre d'affaires de 4,897 milliards d'euros et une croissance organique de 5,6%. Commentant ces chiffres, Monsieur Jean-Paul Agon, Directeur Général de L'Oréal, a indiqué : "La forte croissance du chiffre d'affaires au premier semestre traduit le retour à une bonne progression des ventes en comparable, ainsi qu'un effet de change très positif, qui pourrait d'ailleurs s'amplifier au cours de l'année ". " L'Oréal renforce à nouveau ses positions géographiques grâce à la bonne tenue du groupe en Amérique du Nord et à d'importantes percées dans les Nouveaux Marchés, notamment en Chine, au Brésil, en Russie, en Inde et en Indonésie. Ces résultats nous confortent dans nos grands choix stratégiques et nous permettent d'aborder le second semestre avec confiance", a-t-il ajouté.

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Les points forts de la valeur

- L'Oréal est le leader mondial des cosmétiques avec 23 marques mondiales complémentaires, une distribution dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et " cosmétique active ". - Le groupe a su adapter son modèle économique à un environnement dégradé, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs. - L'Oréal maintient des investissements élevés en recherche (3,5% du chiffre d'affaires), qui progressent en dépit de la crise. - Déjà très sensiblement implanté dans les Nouveaux Marchés (35% du chiffre d'affaires estimé pour 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces nouveaux marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial. - L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor. - La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté a dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité. - La bonne structure financière du groupe lui assure une flexibilité suffisante.

Les points faibles de la valeur

- La valeur offre un faible rendement. - L'activité luxe a constitué l'un des points faibles de L'Oréal l'an dernier. Une contre-performance due en grande partie à l'intégration d'Yves Saint Laurent Beauté, acquis en juillet 2008. - Des incertitudes demeurent sur l'évolution du capital du groupe : fin avril 2009, le pacte d'actionnaires liant Nestlé (actionnaire du groupe) et Liliane Bettencourt, fille du fondateur, est arrivé à échéance. La clause d'incessibilité de leurs participations respectives a donc pris fin comme convenu. - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral. - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées. - Sur 2010, le groupe mènera certainement des opérations de croissance externe sur des cibles petites, moyennes ou grosses, pour consolider sa présence dans les pays émergents. - A suivre également le rythme de redressement de la branche Luxe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Bain & Co a récemment révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour le marché mondial du luxe. Après s'être replié d'environ 8% en 2009, il devrait progresser de 4% en 2010. La plus forte progression devrait être réalisée en Chine (+15%) alors que la croissance sera bien plus faible en Europe (+3%). Le succès des marques de luxe dans des territoires comme la Chine n'est toutefois pas acquise. En effet, la seule image de marque ne suffit plus à séduire les consommateurs et les groupes doivent s'adapter au marché. Ainsi Hermès s'est associé à une créatrice chinoise pour développer une nouvelle marque : Shang Xia.