STERIA : contrat de 6 millions d'euros en Norvège

13/07/2010 - 12:14 - Option Finance

(AOF) - Steria annonce être devenu le principal partenaire informatique de l'Autorité Nationale de l'Agriculture en Norvège pour la maintenance de ses applications avec un contrat sur quatre ans estimé à 6 millions d'euros. Le contrat prévoit que la SSII assumera la gestion de 18 applications utilisées par la SLF, l'Autorité Nationale de l'Agriculture en Norvège. Huit employés de Steria seront détachés dans les locaux de la SLF pour mener à bien cette mission.

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Les points forts de la valeur

Le modèle économique de Steria est normalement défensif et protecteur au niveau des marges grâce notamment au mix activité relativement récurrent (60% du chiffre d'affaires dans le secteur public et les services aux collectivités). La nouvelle dynamique commerciale de la France liée à l'instauration d'une nouvelle organisation devrait permettre de contrebalancer les risques inhérents au marché britannique (20% des ventes). Le groupe se renforce dans le BPO (externalisation des processus métiers) pour en faire un relais de croissance. Avec l'acquisition du britannique Xansa en juillet 2007, Steria est la deuxième SSII française en Inde, après Capgemini, sur la base des effectifs présents dans le pays. Cet atout indéniable lui permet d'amortir la chute des prix qui sévit dans les services informatiques.

Les points faibles de la valeur

Les plans de réduction des dépenses publiques progressivement mis en place dans les différents pays européens peuvent venir peser sur la reprise de l'activité de Steria. - La duplication du modèle du britannique Xansa en Europe Continentale devrait prendre du temps. - Certaines filiales étrangères, notamment en Espagne et dans les pays scandinaves, n'ont pas atteint la taille critique. Une implantation importante en Inde est à double tranchant. Si cela a un effet très positif sur la rentabilité, les clients exigent dans le même temps des rabais sur les prestations réalisées, ce qui pèse sur les facturations. - Si Steria n'est pas exposé au dollar, il est en revanche sensible à la parité livre/euro.

Comment suivre la valeur

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine. - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. Dans un environnement économique perturbé, la capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante. Les prochains catalyseurs pour la valeur seront le développement des synergies commerciales avec Xansa après deux exercices consacrés à mettre en place les synergies de coûts, l'accélération du désendettement, des signatures de contrats BPO gérés en Inde pour des clients en Europe Continentale, la concrétisation d'une croissance de l'activité supérieure à la moyenne sectorielle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec informatique prévoit une croissance européenne du secteur comprise entre 0 et 2% en 2010. En France le secteur devrait bénéficier d'une croissance de 1%, à 40,5 milliards d'euros, contre un repli plus élevé que prévu de 4% l'an passé. En 2010 entre 3.000 et 5.000 emplois nets pourraient être créés. Ce rebond du marché devrait provenir de l'industrie financière. Cette dernière, ébranlée par la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, s'est profondément restructurée à travers des fusions et l'émergence de nouvelles réglementations en matière de fonds propres. En revanche, les changements politiques au Royaume-Uni vont affecter les SSII. La coalition conservatrice-libérale formée par le nouveau Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé un programme d'économies de 6,25 milliards de livres sterling (7,2 milliards d'euros) destiné à réduire le déficit budgétaire. Ces mesures incluent des coupes dans les dépenses pour les technologies et la renégociation de contrats entre l'Etat et ses prestataires de service. Ce sont principalement des groupes américains comme CSC (Computer Sciences Corporation), Accenture, IBM et HP qui vont être affectés par cette décision.