EUTELSAT choisit Space Systems/Loral pour construire un nouveau satellite

15/07/2010 - 08:10 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat Communications et ictQATAR, représentant l'Etat du Qatar, ont sélectionné Space Systems/Loral (SS/L) dans le cadre d'un appel d'offres international, pour construire le satellite de haute performance qu'ils détiendront et exploiteront en commun, en orbite géostationnaire à la position orbitale 25,5° Est. Le choix d'un maître d'oeuvre fait suite au partenariat signé en mai par Eutelsat et ictQATAR portant sur le financement et l'exploitation conjoints d'un satellite de grande capacité à la position orbitale 25,5° Est, l'une des deux positions orbitales phares exploitées de longue date par Eutelsat pour desservir les marchés en plein essor du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et de l'Asie Centrale. La charge utile prévue pour une durée de vie supérieure à 15 ans, sera développée sur la plate-forme modulaire Space Systems/Loral 1300 ; ayant fait ses preuves depuis plusieurs dizaines d'années, elle offre à la fois des faisceaux de grande puissance et la flexibilité nécessaire pour fournir des applications variées, a souligné Eutelsat Communications.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie de l'explosion du nombre de chaînes diffusées par satellite dans le monde. Les applications vidéo représentent désormais plus de 70% des recettes du groupe. - La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme avec ses clients, notamment pour la diffusion de chaînes de télévision. - Le groupe a la capacité de faire passer des augmentations de tarifs lors des renouvellements de contrat. - La demande de capacité est toujours aussi bien orientée. La crise n'a pas eu d'impact visible sur l'activité d'Eutelsat. Les marchés émergents d'Europe Centrale, des Balkans et de la Russie, sont parmi les zones plus dynamiques à l'échelle mondiale dans la vidéo. Eutelsat bénéficie également du dynamisme de croissance des marchés d'Afrique et du Moyen-Orient. - La télévision 3D et le très haut débit par satellite offrent des perspectives très encourageantes pour les opérateurs satellites. Le relèvement de la note de S&P donne à Eutelsat le statut " Investment grade " et un meilleur accès aux marchés obligataires

Les points faibles de la valeur

- Un des principaux risques que court l'opérateur est technologique. En effet, un changement radical de technologie pourrait affecter la demande en capacité satellitaire. - Les opérateurs satellites doivent actuellement faire face à une offre inférieure à la demande, sur le marché des lanceurs pour satellites commerciaux. - Nombre d'analystes jugent la valeur correctement valorisée et lui préfèrent SES dont le potentiel de révision en hausse des prévisions est plus important.

Comment suivre la valeur

- Eutelsat bénéfice d'un statut défensif dans son secteur. Son modèle économique lui permet de bien traverser la crise. - La société distribue entre 50% et 75% de son résultat net aux actionnaires. La discipline du management en termes d'acquisition plaide pour un retour de liquidités accru aux actionnaires. - L'industrie consomme beaucoup de capitaux au départ, mais les dépenses opérationnelles sont ensuite limitées. Une fois lancé, un satellite est utilisable pendant quinze ans. - Une partie du Grand emprunt de l'État français devrait être alloué aux infrastructures pour le très haut débit, y compris pour l'offre satellite dans les zones rurales. Une demande pour une offre haut débit via satellite serait favorable à Eutelsat. - La Caixa et ACS étudieraient un scénario de LBO sur Abertis, premier actionnaire d'Eutelsat avec une participation de 31,43%. A suivre donc l'avancée de ce projet qui pourrait être synonyme de risque accru de retour de papier sur Eutelsat. La participation dans l'opérateur pourrait être cédée.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Tous les intervenants soulignent le manque de visibilité pour la fin de l'année 2010. Ils sont toutefois certains que le retour aux niveaux de revenus publicitaires de 2008, année précédant la crise, ne sera pas pour 2010. Il leur faudra attendre au moins deux à trois ans. D'après une étude de l'OCDE, portant sur la situation des médias dans le monde, le principal défi pour la presse est de parvenir à s'adapter à l'essor d'Internet. Selon l'organisation, les nouveaux médias engendrent des changements de consommation, particulièrement pour les jeunes lecteurs. Ces deux dernières années, 20 pays sur les 31 étudiés par l'OCDE ont ainsi subi un déclin de leur lectorat. Les Etats-Unis sont le plus durement touchés par cette érosion avec un nombre de lecteurs qui a chuté de 30% entre 2007 et 2009. Sur le plan économique, les recettes générées par Internet ne compenseraient pas encore les pertes liées à la crise. La part de la publicité sur Internet dans les revenus des journaux n'était que de 4% en 2009. Toutefois elle a fortement progressé : aux Etats-Unis, elle est ainsi passée de 2,6% en 2003 à 8,2% en 2008.