(AOF / Funds) - "Aujourd'hui, nous sommes dans une phase intermédiaire dans laquelle le dollar est affaibli et l'euro moins attaqué. Cette phase pourrait durer jusqu'à la fin du mois d'août, période durant laquelle les données économiques devraient commencer à se stabiliser aux Etats-Unis alors qu'en zone euro, les incertitudes sur les finances publiques devraient ressurgir surtout si la croissance européenne montre à son tour de plus amples signaux de faiblesse", estime Natixis dans son point de marché hebdomadaire. Techniquement, la monnaie européenne pourrait bien tester 1,30, voire 1,32 dollar "mais nous restons baissiers à moyen terme. De leur côté, les devises défensives CHF et JPY continueront probablement à s'apprécier légèrement face à des marchés boursiers volatils tiraillés par des données macro négatives et des données micro (résultats trimestriels) positives. Enfin, les devises commo AUD, NZD et CAD resteront fragilisées par les craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale (Etats-Unis, Chine)" juge le gestionnaire. "(...) la semaine écoulée a été marquée par une forte chute du dollar contre la plupart des devises et notamment contre euro qui teste actuellement le niveau de 1,30. Le marché se focalise de plus en plus sur l'essoufflement de la croissance américaine et beaucoup moins sur la crise souveraine européenne. Les enquêtes d'activités américaines publiées cette semaine (indice Philly Fed et Empire) se sont fortement dégradées en juillet et font craindre à certains un scénario de rechute. En particulier, les Minutes (rapport) de la dernière réunion monétaire montrent que certains membres de la Fed redoutent une rechute de l'activité et envisagent si nécessaire de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Une telle situation a pesé lourdement sur le dollar au profit notamment de l'euro. Ce dernier a connu une accélération haussière du fait d'un plus ample débouclage de positions vendeuses d'euro suite aux bonnes nouvelles sur la capacité des pays les plus fragiles à se refinancer sur le marché. Les adjudications portugaises et espagnoles ont été bien accueillies et l'émission de bons du Trésor grec a également été un succès" rappelle Natixis.