Opportunités d'achat sur les obligations high yield (Aviva)

19/07/2010 - 18:08 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les difficultés macroéconomiques ont remis en cause l'orientation de la croissance mondiale et suscitent des rumeurs de rechute. Mais on a constaté un découplage des facteurs macro et microéconomiques dans l'univers du haut rendement, et les investisseurs pourraient être bien inspirés de ne pas tenir compte de la volatilité à court terme et de s'intéresser aux fondamentaux des entreprises", estime Todd Youngberg, responsable des obligations à haut rendement chez Aviva Investors Amérique du Nord. "Après la crise de 2008, les sociétés ont réduit leur dette, amélioré leurs résultats et allongé l'échéance de leur dette ; en d'autres termes, un volume très faible de dette arrivera à maturité au cours des prochaines années. Selon nous, les taux de défaut vont continuer à baisser sensiblement et la solidité des fondamentaux devrait éclipser les facteurs pénalisants qui freinent actuellement les marchés." "Toutefois, nuance le gestionnaire, assurer une sélection prudente des émissions reste primordial pour protéger le capital. Notre analyse recommande de surpondérer modestement cette classe d'actifs pour trois raisons essentielles." Primo : "les entreprises continuent à allonger la maturité de leur dette en procédant à des émissions sur le marché primaire et/ou en prolongeant des lignes de crédit bancaires. Compte tenu des mesures d'assainissement des bilans et de réduction des coûts mises en oeuvre ces 18 derniers mois, la majorité des entreprises sont en bien meilleure santé pour résister à une baisse potentielle de leur chiffre d'affaires". "Secundo, le risque souverain continuant à alimenter la volatilité des marchés, il est nécessaire de mener une analyse des émetteurs au cas par cas pour trouver des opportunités de performance attractive sur le long terme. Vu l'abondance des fonds dont disposent les sociétés de capital-investissement et les entreprises émettrices, l'activité de fusions-acquisitions a sensiblement augmenté. Ces facteurs propres aux émetteurs étayent l'idée selon laquelle les performances seront désormais alimentées par les évènements spécifiques à chaque société, alors que ces quinze derniers mois, les investisseurs ont surtout cherché à s'exposer au risque de marché." Enfin, conclut Todd Youngberg, "nous pensons que les valorisations sont actuellement attractives et que malgré la volatilité persistante, le rendement des obligations à haut rendement devrait dépasser 7,5% (sa moyenne sur 10 ans selon les calculs de Barclays Capital) sur les 12 prochains mois".