DANONE vend ses 23% dans Huiyuan pour 200 millions d'euros

28/07/2010 - 16:24 - Option Finance

(AOF) - Danone a annoncé la conclusion d'un accord de vente de sa participation de 22,98% dans China Huiyuan Juice Group Limited, société cotée à la bourse de Hong-Kong, à SAIF Partners, un fonds de Private Equity basé à Hong-Kong, pour environ 200 millions d'euros. la participation de Danone sera vendue à un prix par action de 6 dollars de Hong Kong. " Huiyuan est l'un des leaders du marché chinois des jus de fruits. La vente de cette participation minoritaire s'inscrit pour Danone dans le cadre de la stratégie de focalisation de sa division Eaux sur les eaux minérales et sur les boissons à base d'eaux de sources ", a rappelé le groupe d'agroalimentaire. Depuis son entrée sur le marché chinois à la fin des années 1980, Danone a construit des positions fortes dans ses quatre activités : Produits Laitiers Frais, Eaux, Nutrition Infantile et Nutrition Médicale. Bien déterminé à accélérer son développement sur le marché chinois, Danone va continuer à se concentrer sur les opportunités de croissance sur ses quatre métiers en Chine.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Danone est un acteur majeur de l'industrie alimentaire mondiale : c'est le n°1 mondial des produits laitiers frais, n°2 des eaux embouteillées, n°2 de la nutrition infantile (et leader européen) et n°3 de la nutrition médicale. - Grâce à l'acquisition du néerlandais Numico, Danone a intégré deux métiers orientés santé et en forte croissance, la nutrition médicale et la nutrition infantile. - Fort dynamisme en termes d'offre grâce à une politique d'innovation constante et à une grande réactivité par rapport à la demande des consommateurs. - Le groupe est parvenu à relancer les volumes et à renouer avec la croissance en ajustant ses tarifs, segment par segment et pays par pays. - La forte exposition aux pays émergents (qui représentent 40% de son activité), assure au groupe une bonne dynamique de croissance. - L'augmentation de capital de 3 milliards d'euros et la progression de 20,6% du free cash flow opérationnel ont permis une amélioration de la structure financière en 2009. - Avec un flottant de plus de 70% et en l'absence d'un actionnaire de référence, le groupe est potentiellement opéable et présente donc un intérêt spéculatif en Bourse.

Les points faibles de la valeur

- En France, les marques de distributeurs se développent dans un contexte de crise. - Le manque de visibilité sur la consommation au second semestre pèse sur la valeur. - Les difficultés structurelles du pôle Eaux (16% du chiffre d'affaires) se poursuivent. - Les coopérations dans les pays émergents sont difficiles : au conflit avec le chinois Wahaha s'est ajoutée la rupture du joint-venture avec l'indien Wadia.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive du fait de son activité. Néanmoins, la concurrence des MDD (Marques de distributeurs) souligne bien que les performances du groupe sont influencées par le contexte économique général. - La sortie de nouveautés en 2011 (en bio notamment) pourrait donner un nouvel élan, mais il est encore trop tôt pour l'intégrer dans les prévisions de résultats. - Entreprise facilement opéable du fait d'un actionnariat très éclaté et d'un secteur en recomposition. - Le groupe n'exclut pas des acquisitions de taille modeste dans les divisions médicale, nutrition infantile, ou produits laitiers pour dynamiser sa croissance, notamment dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le secteur de l'agroalimentaire, second employeur en France, regroupe plusieurs segments de marché (conserves, biscuits, produits laitiers, plats cuisinés, produits surgelés et boissons alcoolisées et non alcoolisées). Il inclut également l'industrie du tabac. Les innovations lancées par les industriels cherchent essentiellement à lutter contre le développement des marques de distributeurs. Les spécialistes estiment que le secteur est pénalisé par un manque de visibilité du fait de coûts de matières premières très volatils, cette volatilité étant alimentée par un retour de la spéculation. Après un recul de leurs marges en 2009, les intervenants du secteur devraient attendre 2011 pour bénéficier d'un redressement de leur profitabilité. Parmi les géants mondiaux du secteur la diversification est de mise.