DASSAULT SYSTEMES relève ses objectifs 2010

29/07/2010 - 09:46 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a relevé ses objectifs 2010 après avoir réalisé des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. L'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur vise désormais un résultat net par action non-IFRS 2010 compris entre 2,25 euros à 2,35 euros, représentant une croissance de 21% à 26%, à comparer avec une fourchette précédente de 2,19 à 2,28 euros. L'objectif de marge opérationnelle passe d'environ 26% à environ 26% à 27%. Le chiffre d'affaires est attendu en croissance d'environ 16% à 18% à taux de change constants. Les ventes sont donc attendues entre 1,495 et 1,515 milliard d'euros, contre de 1,455 à 1 475 milliard d'euros précédemment. Au deuxième trimestre, Dassault Systèmes a réalisé un bénéfice par action de 0,58 euro, en hausse de 57%, et une marge opérationnelle de 27,9% sur une base non IFRS. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une marge opérationnelle de 23,5%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 391,9 millions d'euros, en augmentation de 20% à taux de change constants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM). - Le " business model " du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité. - Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels provient des recettes récurrentes de licences, soit davantage que ses concurrents. La conception produits (Catia) représente encore près de 40% des ventes, mais les 60% restants sont réalisés sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment le 3D pour tous (3Dvia). Le groupe est entré dans un nouveau cycle produits (V6), alors que la montée en puissance de la V5 n'est pas achevée. - Dassault Systèmes dispose d'une bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies. Le projet d'acquisition d'Exalead, acteur français très innovant dans les moteurs de recherche, devrait permettre à Dassault Systèmes d'enrichir ses suites de solutions et d'apporter un avantage déterminant à ses clients à un moment où ceux-ci se heurtent au même problème : la richesse de l'information, la complexité de gestion de celle-ci et la nécessité de l'indexer. La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures. Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché. Le groupe a subi de plein fouet les difficultés de l'industrie automobile (31% de des ventes) et de l'aéronautique (15%). Il cherche à diversifier sa clientèle : les activités non manufacturières pèsent désormais 20% des ventes, contre 10% en 2008. Cette diversification doit être encore renforcée. L'inconnue reste l'évolution de la conjoncture économique d'ici à 2014 qui peut encore peser sur les budgets d'innovation. Le groupe estime néanmoins que la reprise de la demande va se poursuivre de manière progressive, les clients ayant besoin d'innover, après près de deux ans de restrictions, quelle que soit l'évolution de l'économie mondiale.

Comment suivre la valeur

- A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollars, ce qui le rend très dépendant de l'évolution du billet vert. Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du du capital) souhaitait terminer la restructuration de ses participations.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

En mai dernier, Microsoft a lancé la commercialisation d'Office 2010, la dernière version de sa suite de logiciels bureautiques. Dans un premier temps, seule la version professionnelle était disponible, le grand public pouvant s'équiper depuis peu. Cette nouvelle version recourt largement au "cloud computing", qui est devenu l'une des nouvelles priorités de Microsoft. Toutefois la concurrence est exacerbée car, à l'occasion de ce lancement, Google a rappelé son intérêt pour le marché des logiciels d'entreprises. Selon le leader mondial des moteurs de recherche, ses applications (les "Google apps") ont déjà séduit environ deux millions de sociétés dans le monde du fait d'un avantage essentiel, leur prix. Ce dernier s'élève à 40 euros par an et par utilisateur. Les versions professionnelles d'Office 2010 sont beaucoup plus coûteuses, leur prix variant entre 499 euros et 699 euros. Les tarifs sont néanmoins dégressifs en fonction des volumes achetés. Microsoft a bien conscience de cette menace car il a développé pour Office 2010 une version en ligne. FTB/ACT/