IMERYS : résultat net en forte hausse à 119,1 millions d'euros au S2

30/07/2010 - 12:00 - Option Finance

(AOF) - Au premier semestre, le groupe a dégagé un résultat net, part du groupe, de 119,1 millions d'euros (contre 11,7 millions un an plus tôt), un résultat opérationnel courant de 207,3 millions (+88,4%) sur la base d'un chiffre d'affaires de 1,62 milliards (+18,1%), grâce à une nette croissance de l'activité liée notamment à l'accélération de la reconstitution des stocks. Le groupe de minéraux industriels et matériaux de construction fait état d'une croissance marquée de son chiffre d'affaires dans les pays émergents (+35% au premier semestre) grâce au dynamisme de la Chine, de l'Europe de l'Est, du Brésil et de l'Inde. Le groupe prévoit une marge opérationnelle supérieure à 12% sur l'ensemble de l'exercice 2010, mais se déclare prudent face au manque de visibilité pour les mois à venir.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe dispose d'importantes réserves de minéraux rares et de très bonne qualité, comme des réserves de kaolin. - Imerys bénéficie d'une très grande diversification de ses débouchés, aussi bien dans la grande consommation que dans les biens d'investissement, et d'une bonne répartition géographique. Imerys réalise 24% de son activité dans les pays émergents. Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel. Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise. - La spécialisation d'Imerys dans des produits de plus en plus pointus lui permet de renforcer la valeur ajoutée apportée à ses clients et d'accroître ses positions de leader sur ses marchés. Le groupe a redressé sa situation financière qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents. Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable. Belgian Securities BV (groupe GBL) et Pargesa Netherlands BV sont les deux actionnaires de référence d'Imerys depuis plus de vingt ans avec 57,9% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, d'autant que le titre peut pâtir d'un flottant et d'une liquidité limités. - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité. - Imerys est exposée au dollar et au risque de variation des prix des différentes sources d'énergie, du fret et des produits chimiques notamment.

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité. - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz. Le changement à venir à la tête du groupe pourrait, selon les analystes, redynamiser la stratégie de développement, notamment la politique d'acquisition. Gilles Michel, l'actuel directeur général du Fonds d'Investissement Stratégique, succèdera à Gérard Buffière à la tête d'Imerys au printemps 2011. Une annonce qui a créé la surprise mi-juin 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Même si leur environnement s'améliore progressivement, les intervenants du secteur sont encore confrontés à un certain nombre de risques. Le marché européen de la construction demeure fragile car il n'y a pas de nette reprise de la demande de permis de construire. De plus, comme la crise de ce marché a débuté plus tard qu'aux Etats-Unis, la reprise se réalisera également plus tardivement. Les experts estiment qu'il faudra attendre 2011 pour que le marché du BTP européen se stabilise. Par conséquent certains analystes estiment que cette année, la demande de matériaux de construction devrait baisser de 5% en France. L'activité du secteur va donc continuer à être soutenue par la croissance dans les pays émergents. L'autre menace qui pèse sur les acteurs est l'évolution des couvertures sur les coûts énergétiques. Si elles sont actuellement favorables, ces couvertures devraient avoir un impact négatif dès le second semestre 2010. FTB/ACT/