SOCIETE GENERALE : résultats en forte hausse et supérieurs aux attentes

04/08/2010 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Après BNP Paribas, c'est aujourd'hui au tour de Société Générale de présenter des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. La banque a présenté un résultat net part du groupe multiplié par 3,5 à 1,084 milliard d'euros et un résultat brut d'exploitation de 2,614 milliards d'euros, en augmentation de 62,5%. Ce dernier progresse de 54% à périmètre et taux de change constants. Le coût du risque a baissé de 6% à 1,01 milliard d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 732 millions d'euros et un coût du risque de 1,183 milliard d'euros. Le produit net bancaire s'est élevé à 6,679 milliards d'euros, en hausse de 16,8%. Il a augmenté de 12,9% à périmètre et taux de change constants. Société Générale revendique un ratio de solidité financière Tier 1 de 10,7%. Comment cette publication, Frédéric Oudéa, PDG de la banque, a déclaré (...) Je suis plus que jamais confiant dans la capacité du groupe à atteindre les objectifs de son plan Ambition 2015 ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe se recentre sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement, activités qui ont fait son succès. - Frédéric Oudéa, P-DG de la banque rouge et noire, a renouvelé son équipe. - Alors que le secteur se prépare à un changement du cadre réglementaire, la banque s'est risquée à avancer des objectifs chiffrés à horizon 2012. Une exception dans le secteur. - Tout comme les caisses régionales du Crédit Agricole, les réseaux de la Société Générale devraient adopter, en 2013, une plate-forme informatique unique. - Le succès de l'augmentation de capital, largement sursouscrite, souligne la confiance des investisseurs. - Le ratio de solvabilité financière tier one de la Société Générale s'est amélioré en un an : il s'élevait à 10,7% à fin 2009.

Les points faibles de la valeur

- La Société Générale pâtit d'une image ternie par l'affaire Kerviel, les stock-options qui devaient être initialement attribuées à ses dirigeants en pleine crise et les pertes divulguées en gestion d'actifs. - Sur l'année 2009, le coût du risque commercial est demeuré à un niveau élevé, à 117 points de base. Ce coût a été multiplié par plus de deux fois et demie en un an pour la branche banque de détail à l'international, et même par 4 en Russie. - La banque pâtit de sa présence en Europe Centrale et Orientale ainsi qu'en Russie, où elle affiche un recul d'activité significatif. Cette zone connaît une dégradation du risque. - Le taux de rentabilité des fonds propres (ROE) est très bas à 0,9%, même si la Banque maintient un objectif de 15% à long terme. - L'exposition des banques françaises à la Grèce pèse lourdement sur les valeurs. L'incertitude sur les conséquences de la future régulation financière plus exigeante en fonds propres est également pénalisante. D'une manière générale, la valeur est toujours très volatile, comme l'ensemble du secteur.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière le titre est sensible à (i) l'évolution des taux d'intérêt, (ii) l'état des bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) le niveau de consommation et d'épargne des ménages qui influera sur les performances de la banque de détail, représentant une grande partie du Produit Net Bancaire. - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios les plus suivis. - La charge du risque, qui reste élevée, est à surveiller étroitement. - La banque doit réussir à convaincre du réalisme du plan stratégique " Ambition SG 2015 " dans un contexte économique toujours difficile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation. FTB/ACT/