SOPRA : forte hausse des résultats au premier semestre

05/08/2010 - 08:17 - Option Finance

(AOF) - Sopra a publié un résultat net de 19,8 millions d'euros au premier semestre 2010, en hausse de 83,3% par rapport à la même période en 2009. Le résultat opérationnel courant est ressorti à 42,2 millions d'euros, soit une progression de 59,2%. Le chiffre d'affaires a atteint 569 millions d'euros, en croissance de 4,4%. Le groupe a confirmé ses objectifs : il table sur une croissance organique pour l'année 2010 et une légère amélioration de la marge opérationnelle courante. Il prévoit en outre une amélioration " significative " de sa trésorerie qui pourrait ramener son endettement de fin d'année autour de 70 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sopra a la réputation d'un groupe bien géré, avec ses fondateurs, Pierre Pasquier et François Odin, toujours aux commandes. - Son modèle économique, combinant services applicatifs et édition de logiciels, est bien équilibré. - Le groupe sait maintenir sa marge opérationelle, même en temps de crise. - Sa forte présence dans les systèmes d'intégration en France (64% des ventes) est considéré comme un atout - Longtemps attendu, le projet de scission de sa filiale Axway, spécialisée dans l'édition de logiciels, est prévu pour fin 2010. Une telle opération lui donnera les moyens d'accélérer son développement. - La structure de l'actionnariat va être simplifiée

Les points faibles de la valeur

- Sopra demeure l'une des SSII les plus exposées au cycle en raison d'une moindre exposition au marché de l'infogérance. - Dans l'édition de logiciels, activité d'Axway, les grandes sociétés ont tendance, en temps de crise, à reporter leurs investissements ou à les découper. - Le point faible de Sopra est son niveau encore faible d'internationalisation. Le développement de Sopra Europe par croissance externe est ainsi le deuxième enjeu stratégique de la SSII. Mais compte tenu des critères exigés (cible européenne, taille significative, capital éclaté...), et des contraintes financières, les analystes n'attendent pas une telle opération avant 2011. - Le flottant du titre reste limité. Une acquisition par échange d'actions permettrait d'accroître le flottant et donc la liquidité du titre.

Comment suivre la valeur

- Dans une société de services informatiques comme Sopra, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans le temps des missions des consultants. - Le marché des services informatiques est fortement exposé à la conjoncture économique. - Le renforcement de l'activité ISS (Intégration de systèmes et solutions) Europe et la séparation d'Axway seront les deux principaux catalyseurs pour les prochains mois. - La scission d'Axway par mise sur le marché pourrait aboutir à une revalorisation de Sopra - Le projet de séparation entre Sopra et Axway et la simplification de l'actionnariat de Sopra relancent les scénarios spéculatifs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec informatique prévoit une croissance européenne du secteur comprise entre 0 et 2% en 2010. En France le secteur devrait bénéficier d'une croissance de 1%, à 40,5 milliards d'euros, contre un repli plus élevé que prévu de 4% l'an passé. En 2010 entre 3.000 et 5.000 emplois nets pourraient être créés. Ce rebond du marché devrait provenir de l'industrie financière. Cette dernière, ébranlée par la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, s'est profondément restructurée à travers des fusions et l'émergence de nouvelles réglementations en matière de fonds propres. En revanche, les changements politiques au Royaume-Uni vont affecter les SSII. La coalition conservatrice-libérale formée par le nouveau Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé un programme d'économies de 6,25 milliards de livres sterling (7,2 milliards d'euros) destiné à réduire le déficit budgétaire. Ces mesures incluent des coupes dans les dépenses pour les technologies et la renégociation de contrats entre l'Etat et ses prestataires de service. Ce sont principalement des groupes américains comme CSC (Computer Sciences Corporation), Accenture, IBM et HP qui vont être affectés par cette décision.

Informatique - Editeurs de logiciels

En mai dernier, Microsoft a lancé la commercialisation d'Office 2010, la dernière version de sa suite de logiciels bureautiques. Dans un premier temps, seule la version professionnelle était disponible, le grand public pouvant s'équiper depuis peu. Cette nouvelle version recourt largement au "cloud computing", qui est devenu l'une des nouvelles priorités de Microsoft. Toutefois la concurrence est exacerbée car, à l'occasion de ce lancement, Google a rappelé son intérêt pour le marché des logiciels d'entreprises. Selon le leader mondial des moteurs de recherche, ses applications (les "Google apps") ont déjà séduit environ deux millions de sociétés dans le monde du fait d'un avantage essentiel, leur prix. Ce dernier s'élève à 40 euros par an et par utilisateur. Les versions professionnelles d'Office 2010 sont beaucoup plus coûteuses, leur prix variant entre 499 euros et 699 euros. Les tarifs sont néanmoins dégressifs en fonction des volumes achetés. Microsoft a bien conscience de cette menace car il a développé pour Office 2010 une version en ligne. FTB/ACT/