BOURBON : hausse de 11,2% des ventes au deuxième trimestre

09/08/2010 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre de Bourbon s'est élevé à 262,8 millions d'euros, en progression de 11,2% (9,6% à taux de change constant). Le chiffre d'affaires de la division Offshore a atteint 214,9 millions d'euros, en progression de 4,5%, et celui de la division Vrac est ressorti à 47,8 millions d'euros, en hausse de 56,3%. Le chiffre d'affaires semestriel a augmenté de 4,7% (+5,7% à taux de change constant) à 490,4 millions d'euros, dont 403,8 millions d'euros (-0,9%) pour l'offshore et 86,3 millions (+42,6%) pour le Vrac. " L'activité de la Division Offshore au deuxième trimestre confirme la tendance observée dès fin 2009, qui se caractérise par un maintien du taux d'utilisation de la flotte de navires BOURBON autour de 80%, dans un contexte de taux journaliers sans amélioration notable ", a déclaré Jacques de Chateauvieux, PDG du groupe. " Sans surprise, il en résulte une progression du chiffre d'affaires plus lente que celle du nombre de navires disponibles pour les opérations, avec pour conséquence une réduction du taux de marge, et, compte tenu de la progression des amortissements, un impact significatif mais temporaire sur le résultat d'exploitation de cette Division. Le second semestre de l'année 2010, et plus encore l'année 2011 bénéficieront de l'amélioration des taux d'utilisation de la flotte, tendance déjà perceptible en ce début de troisième trimestre " a-t-il ajouté. Concernant ses perspectives, Bourbon indique l'activité du marché offshore bénéficiera dès le second semestre d'une reprise des investissements des pétroliers, dans l'exploration ainsi que dans la production et la maintenance. " Cette reprise est déjà sensible en Afrique de l'Ouest et en Asie ", a précisé. A propos de l'activité Vrac, le groupe annonce que l'accord de cession de 16 vraquiers signé le 25 juin avec le groupe américain Genco Shipping & Trading Ltd a été comme prévu entériné en juillet. Le chiffre d'affaires de la Division Vrac sera logiquement impacté dans les prochains mois par la sortie progressive de ces navires. A l'issue du programme de cession, la Division Vrac détiendra en propre un cimentier et continuera d'opérer en moyenne 10 à 12 vraquiers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les forces de la valeur

- La stratégie de Bourbon, dans le vrac comme pour les services aux compagnies pétrolières, est d'affréter les bateaux dans le cadre de contrats à long terme. Ce qui permet de lisser le chiffre d'affaires. - La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive. - Bourbon dispose d'une flotte jeune et donc plus moderne qui lui permet d'être très compétitif auprès des compagnies pétrolières, même quand le secteur est affecté par des surcapacités. - Le plan stratégique 2015, présenté fin juin à Shanghaï, a été bien accueilli par les investisseurs. Le groupe prévoit d'investir 2 milliards de dollars pour continuer d'accroître et moderniser sa flotte de navires destinés au secteur pétrolier, dont le nombre devrait passer d'environ 360 en fin d'année dernière à 600 en 2015. - Bourbon a pris le contrôle de sa filiale brésilienne Delba Maritima Navegaçao. Cette opération permet au groupe de consolider ses positions sur le marché Brésilien porteur et de renforcer à l'avenir ses positions commerciales et ses investissements.

Les faiblesses de la valeur

- Le groupe subit la pression à la baisse sur les prix du fait d'un environnement pétrolier dégradé. Il est également pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité. - Dans le vrac, le contexte est toujours difficile à appréhender avec une amélioration des cours du fret mais des décalages dans la livraison de nouveaux navires. - Comme pour l'ensemble du secteur pétrolier, la valeur va manquer de visibilité en raison notamment des conséquences que pourrait avoir la marée noire dans le golfe du Mexique sur l'activité de Bourbon, que ce soit sur le plan réglementaire ou sur la demande des clients.

Comment suivre la valeur

- Bourbon dépend des cours du fret. - Le groupe est dépendant également du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril. - L'évolution du dollar a de l'influence étant donné que le chiffre d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises. - A suivre également la réglementation qui pourrait voir le jour suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le poids de la Chine sur la scène énergétique mondiale ne cesse de croître. Ainsi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que ce pays va assurer à lui seul près de 40% de la croissance de la demande de pétrole cette année. La Chine représente actuellement environ 10% de la consommation mondiale de pétrole, contre près de 20% pour les Etats-Unis. Sa consommation va s'accroître de 7,6%, pour atteindre un volume de 9,2 millions de barils par jour. En revanche la consommation des pays de l'OCDE va demeurer quasiment stable (- 0,1%), en l'absence de vraie reprise économique. L'AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait progresser en moyenne de 1,4% par an, soit 1,2 million de barils par jour, jusqu'en 2015, pour atteindre 92 millions de barils par jour. Quant aux prix, ils devraient légèrement augmenter, le prix du baril passant de 76 dollars cette année à 85 dollars en 2015. L'AIE observe une sensible dichotomie dans les domaines du pétrole ou du gaz, entre les pays de l'OCDE et les pays émergents. Ces derniers se caractérisent par une forte croissance en Chine, en Inde et au Moyen-Orient contre une demande faible ou stable, notamment en Europe. FTB/ACT/