(AOF / Funds) - "Une partie de l'énergie s'est dissipée via la vente d'actifs risqués au cours de la séance asiatique cette nuit. Les actions ont d'abord chuté tandis que le dollar et le yen rebondissaient, mais ces mouvements ont ensuite été corrigés en l'absence de nouveaux facteurs catalyseurs et en réaction à de nouvelles rumeurs selon lesquelles la BoJ serait attentive aux prix et envisagerait une intervention", rapportent les analystes de Société Générale Cross Asset Research, estimant que l'euro a enregistré la plus mauvaise performance mercredi et pourrait être suivi par les devises périphériques. "Depuis que l'USD/JPY a atteint 80 en 1995, les prix à la consommation américains ont augmenté de 30% par rapport aux prix japonais, ce qui signifie que l'impact économique réel de la valorisation actuelle du yen n'est absolument pas aussi extrême qu'il y a 15 ans. Cela ne signifie pas que la BoJ ou le ministère des Finances seront satisfaits des niveaux actuels mais on peut en déduire qu'une intervention orale et isolée est actuellement plus probable qu'une intervention concertée pour stopper ce mouvement. Et quelle sera son efficacité vu que les rendements américains demeurent sur une tendance baissière ?" s'interrogent les analystes. "De toutes les devises principales, l'euro a enregistré la plus mauvaise performance hier après un regain d'inquiétude concernant les dettes souveraines européennes. Ces craintes ne se sont pas (encore) traduites par le genre de plongeon des devises périphériques européennes auquel nous avons été habitués : l'EUR/PLN se maintient juste au-dessus de 4, l'EUR/SEK sous 9,5 et l'EUR/NOK sous 8. Nous conseillons de vendre ces trois parités, même si nous sommes conscients de la capacité des fonds quantitatifs à accélérer les fortes corrections haussières." "Le GBP a été le grand gagnant hier, dans la mesure où l'EUR/GBP a chuté. Aucune des paroles de Mervyn King n'a été favorable au sterling et les derniers indicateurs sont inquiétants. Toutefois, à cause de la révision des anticipations monétaires de moyen terme au Royaume-Uni, l'EUR/GBP devrait franchir son plus bas de juin à 0,8070 bien avant que l'EUR/USD ne repasse la barre des 1,20." AUT/ALO