Croissance plus forte que prévu en France et surtout en Allemagne

13/08/2010 - 10:54 - Option Finance

(AOF) - La croissance française s'est accélérée au second trimestre, tirée par la demande intérieure pour atteindre 0,6%, après +0,2% au premier trimestre. Le consensus Reuters était de 0,5%. L'acquis de croissance de la France, à savoir le niveau de croissance que l'on est sûr d'atteindre même si le PIB reste stable au second semestre, s'élève à 1,2%. L'Allemagne, a, elle enregistré une croissance bien plus forte que prévu grâce aux exportations : 2,2%. Les économistes interrogés par Reuters visaient seulement 1,3%. Il s'agit de sa meilleure performance depuis 1987. En France, la demande intérieure finale, hors stocks, a ainsi contribué à hauteur de 0,5 point à la croissance du PIB après l'avoir amputé de 0,1 point sur les trois premiers mois de l'année. Cette demande a bénéficié du retour de la croissance au niveau des investissements totaux, +0,8% après -0,9%. Ils ont renoué avec la croissance pour la première fois depuis début 2008, a souligné l'Insee. Cette progression s'explique principalement par la hausse des investissements des entreprises. Les dépenses de consommation des ménages ont, elles, augmenté à nouveau, +0,4%, après une stabilité au premier trimestre. Mais ce sont les variations de stocks des entreprises qui ont apporté la principale contribution à la croissance : +0,6 point après -0,2 point au premier trimestre. Elle a permis de plus que compenser l'impact négatif des échanges extérieurs. Ils ont pesé sur la croissance à hauteur de 0,4 point après l'avoir soutenu de 0,5 point au premier trimestre. Barclays se dit surpris par la contribution négative du commerce extérieur étant donné la baisse de l'euro. L'économiste s'attendait également à que la consommation des ménages soit plus faible en raison de la hausse du chômage et d'une possible réforme budgétaire. FTB/MAF/