BHP BILLITON : Potash rejette l'offre de rachat de 39 milliards de dollars

17/08/2010 - 16:19 - Option Finance

(AOF) - Le premier producteur mondial d'engrais, le canadien Potash, a rejeté l'offre de rachat non sollicité de près de 39 milliards de dollars de BHP Billiton, la jugeant " grossièrement " insuffisante. Le groupe minier proposait 130 dollars par action, soit une prime de 16% par rapport au cours de clôture de lundi. L'action Potash gagne actuellement 25,96% à 141,26 ; les investisseurs faisant le pari d'une surenchère. " Le conseil d'administration à l'unanimité estime que la proposition de BHP Billiton sous-évalue substantiellement PotashCorp et ne reflète ni la valeur de sa position de leader dans une industrie stratégiquement vitale, ni ses perspectives de croissance sans égal ", a expliqué Dallas J. Howe, le président du groupe. PotashCorp accuse BHP Billiton d'opportunisme, estimant qu'il essaye d'exploiter une anomalie dans la valorisation du groupe. Il rappelle que le secteur des fertilisants émerge d'une baisse dans précédent de la demande liée à la crise économique. En parallèle, PotashCorp a adopté une " pilule empoisonnée ", un dispositif anti-OPA. Chaque actionnaire se verra attribuer une option d'achat lui permettant d'acquérir, avec une décote substantielle, une action nouvelle pour chaque action déjà détenue lorsqu'un investisseur viendrait à posséder plus 20% de son capital. Une telle opération pourrait conduire à un doublement du capital de Potash, renchérissant d'autant une OPA hostile.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Poison pills (Pilule empoisonnée) : Ensemble d'astuces financières, juridiques, comptables qui permettent à une entreprise de se prémunir contre une offre publique d'achat ou tout du moins de ne pas la faciliter.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le projet de loi " Nome " ("nouvelle organisation du marché de l'électricité") a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh). FTB/ACT/