Tempête sur le marché immobilier américain (chute de 27,2 % des ventes dans l'ancien )

L'évolution du marché immobilier est révélatrice des difficultés de la première économie mondiale. A en croire la National Association of Realtors (NDLR : l'Agence Nationale des Agents Immobiliers), les ventes de logements anciens aux Etats-Unis (où l'ancien compte actuellement pour environ 90% du marché) se sont effondrées en juillet de 27,2% à 3,83 millions d'unités alors que le consensus des économistes attendait une baisse de 13%, à 4,65 millions d'unités en rythme annuel. Demande atone, saisies record Le marché immobilier, en dépit de taux d'intérêt historiquement bas, est pénalisé par une demande amorphe, plombée par un taux de chômage élevé (9,5 % en juillet, mois pendant lequel l'économie U.S. a détruit 131000 postes). Cette situation risque de perdurer, les économistes n'attendant pas d'embellie sur le front de l'emploi d'ici à la fin de l'année. Pour ajouter à la morosité ambiante, les saisies immobilières atteignent des niveaux record outre Atlantique. Le gouvernement a prévu un programme de prêts visant à favoriser les emprunts immobiliers dans les régions en difficulté et à soutenir les propriétaires menacés de saisie. Mais d'après Scott Brown, économiste en chef chez Raymond James & Associates, cité par Bloomberg, le marché ne se redressera pas tant que le chômage ne sera pas résorbé. Des conséquences néfastes sur l'économie Le marché immobilier est toujours en panne et c'est un problème pour l'ensemble de l'économie américaine. Car consommation et immobilier sont étroitement imbriqués : la valeur de leur bien immobilier sert en effet de garantie d'emprunt aux ménages. En conséquence de quoi, plus le prix de leur propriété immobilière augmente, plus ces derniers s'endettent et dépensent. Le retournement du marché immobilier produit bien sûr l'effet inverse. La baisse des ventes de logements tire les prix vers le bas, limite la capacité d'endettement des foyers américains et anesthésie davantage la consommation. Une réponse immédiate des marchés Bousculées par ces chiffres alarmants qui rendent plausible la matérialisation d'un scénario de « double creux », autrement dit d'un retour de la récession, les places financières mondiales ont plongé. Dans le sillage de la baisse de Wall Street, le CAC 40 à Paris après avoir dévissé de plus de 2,6 % en séance a clôturé sur un repli sensible de 1,75 % à 3491,11 points.

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