(AOF / Funds) - "Qui va intervenir en premier ? Le ministre des Finances japonais a déclaré que le Japon prendrait les mesures nécessaires pour contrer la vigueur du yen. De son côté, la BNS n'a fait aucune allusion à la nouvelle baisse de l'EUR/CHF, sans doute refroidie par son incapacité antérieure à stopper les larges flux vendeurs sur l'euro et par la perte comptable subie à cause de ses interventions. La leçon tirée par la BNS ne sera sans doute pas ignorée par Tokyo", jugent les analystes de Société Générale Cross Asset Research. "Si les conditions économiques favorisant une dépréciation de la devise ne sont pas réunies, il est très difficile d'engendrer un tel mouvement au travers d'une intervention unilatérale. Et la baisse des rendements mondiaux qui influence le yen est bien ancrée. Cela n'empêchera pas la BoJ de faire des tentatives, bien entendu, mais le yen poursuivra sa tendance haussière", ajoutent les analystes. Quant au franc suisse, il a inscrit un nouveau pic, l'EUR/CHF franchissant la barre des 1,30 mercredi matin. Il est monté au plus haut à 1,2980 franc suisse pour un euro, niveau inédit depuis la création de la monnaie unique. "L'annonce par S&P d'un abaissement de la notation irlandaise à AA- n'a pas surpris un marché qui anticipait de nouvelles tensions sur les ratings souverains européens, mais les perspectives négatives et l'étude de nouveaux abaissements de notation nous garantissent que nous aurons régulièrement de mauvaises nouvelles. L'euro reste le plus vulnérable parmi les principales devises, se dirigeant maintenant vers $1,20 et CHF 1,25", anticipent les analystes. AUT/ALO