L'Eonia ne devrait pas trop baisser dans les prochains mois (Natixis)

31/08/2010 - 11:54 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Avec une BCE qui ne devrait pas monter ses taux avant 2013 (1er trimestre pour Natixis), et une situation de liquidité qui continue d'être favorable, les taux courts ne sont pas prêts de remonter. La liquidité excédentaire est actuellement de près de 80 milliards d'euros contre plus de 300 avant la tombée du VLTRO le 1er juillet. La semaine dernière, les banques avaient plutôt moins demandé de la liquidité à une semaine (avec 150 milliards d'euros demandés pour une tombée de 155 milliards d'euros)", rapportaient les analystes de Natixis. Les banques avaient également demandé du 3 mois avec des bids servis pour 19,1 milliards d'euros quand 12,2 milliards d'euros arrivaient à maturité. "Il devrait en aller de même avant le denier LTRO à 3 mois officiellement (avant Weber...) programmé qui permettra d'aller jusqu'à la fin de l'année. Comme la semaine dernière, cela devrait avoir plutôt tendance à augmenter la liquidité excédentaire par rapport aux besoins stricts du système bancaire et donc à faire baisser l'Eonia toutes choses égales par ailleurs", jugeaient les analystes. "D'ici la fin de période mardi prochain, l'avance sur les réserves obligatoires actuellement de 20 milliards d'euros devrait continuer également à se réduire. Enfin classiquement l'approche de la fin d'année devrait se caractériser par une BCE attentive à éviter toute tension et donc à favoriser de la liquidité abondante avant de la reprendre une fois le passage effectué. Au total, l'Eonia ne devrait pas trop baisser et la hausse du spread Eonia Euribor rester relativement limitée pour l'instant." "Pour ce qui est de la politique monétaire, tout a été dit sans doute avec Weber et les taux fixes seront officiellement reconduits en 2011 sans doute au moins au T1 une fois le passage d'année effectué. Les achats de titres ne se sont pas accélérés loin de là la semaine dernière malgré les tensions avec 142 millions achetés contre une moyenne de 4 milliards d'euros d'achats hebdomadaires depuis le début du programme le 10 mai dernier. " "Les faibles achats de la BCE en juillet et aout ont sans doute pour explication la faible liquidité du marché avec les vacances et aussi peut être le fait que l'écartement des spreads, à part pour le risque idiosyncratique irlandais dû à la recapitalisation bancaire, a plus à voir avec l'aversion au risque avec le ralentissement US qu'à de la défiance sur les dettes non core. Au total, ce sont 61 milliards d'euros qui ont été achetés. Au total on ne devrait pas avoir de grosse surprise, la mèche ayant été vendue pour ce qui était de la seule véritable inconnue de cette conférence qui concernait la poursuite ou non en 2011 des appels d'offre à taux fixe", conclut le gestionnaire. AUT/ALO