CFAO : résultats semestriels en net repli

01/09/2010 - 10:13 - Option Finance

(AOF) - CFAO a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 41,8 millions d'euros, soit une baisse de 33,7%, et un résultat opérationnel courant de 102,3 millions d'euros, en repli de 15,6%. Il a représenté 7,9% des ventes contre 9,1% au premier semestre 2009. Le distributeur spécialisée explique cette baisse principalement par celle du résultat opérationnel courant de la division CFAO Automotive. Cette dernière a connu une baisse de ses volumes de ventes et un tassement de son taux de marge brute sous l'effet de la hausse des devises d'achat. Le résultat opérationnel courant de la principale division du groupe a atteint 53 millions d'euros, soit 7,1% des ventes, contre respectivement 79,6 millions d'euros et 10,1% au premier semestre 2009. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,2999 milliard d'euros, en baisse de 2,9%. En base comparable, la baisse du chiffre d'affaires est limitée à -0,6 % grâce à une progression de 1,1% au deuxième trimestre. Le ratio d'endettement financier net / capitaux propres est de 0,44 à fin juin 2010 contre 0,46 à fin décembre 2009.

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Les points forts de la valeur

La CFAO, filiale de PPR, spécialisée dans la distribution en Afrique et dans les collectivités d'outre mer, permet de miser sur le potentiel de croissance de ce continent. Le PIB de l'Afrique croît de 6% par an depuis 2000 et devrait continuer sur un rythme annuel d'environ 5% d'ici à 2014, selon le FMI. La société réalise plus de 70% de son chiffre d'affaires sur ce continent, dont près de 40% en Afrique sub-saharienne francophone, à travers l'importation et la vente de véhicules automobiles (62% de l'activité), de médicaments (24%), ou encore de divers biens de consommation et d'équipement. CFAO profite de l'émergence d'une classe moyenne, qui accompagne le boom économique du continent. La faiblesse du taux d'équipement des populations confère un important potentiel de rattrapage de ces marchés. A titre d'exemple, le nombre d'immatriculations en Afrique rapporté à la population est cinq fois inférieur à celui rapporté à la population mondiale. La stratégie du groupe consiste notamment à ne dépendre ni d'un seul métier ni d'un seul pays. Sur les dix dernières années, crise exceptée, le chiffre d'affaires a augmenté en moyenne de 12% par an, passant de 1 milliard à 2,9 milliards d'euros. Le groupe garantit la distribution de 40 à 60% du résultat net.

Les points faibles de la valeur

La visibilité reste limitée dans la division automobile. Le groupe réalise près de deux tiers de ses ventes en euros. La baisse de l'euro accroît la pression sur les bénéfices. Le groupe est sensible à la dévaluation des monnaies locales. Les analystes estiment qu'une acquisition de taille est nécessaire pour diversifier les activités et contre-balancer le poids de l'automobile dans les résultats.

Comment suivre la valeur

Il est sensible aux variations de l'euro. Le groupe est également sensible aux variations du yen, principale devise d'achat dans son activité automobile. L'éventuel repositionnement géographique du groupe est à suivre. CFAO a mis un pied au Vietnam en 2008, en guise de test.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon les données de la Commission Européenne, le commerce sur Internet a poursuivi l'an passé son développement en Europe. Un tiers des Européens (34%) ont réalisé des achats en ligne au niveau national en 2009, un peu plus qu'en 2008 (28%). Toutefois les Européens restent réticents à acheter en ligne en-dehors de leur pays. Seulement 8% l'ont fait l'an passé. De plus, pour les achats en ligne au niveau national, il y a de grands écarts entre les pays de l'Union Européenne : 66% des Britanniques en ont réalisé en 2009, contre seulement 2% des Roumains. Selon Benchmark Group, les ventes des sites de commerce électronique grand public devraient progresser en France de 9% en 2010 pour atteindre 16,9 milliards d'euros. D'après cette étude, la croissance attendue s'explique plus par la progression du nombre d'acheteurs en ligne que par la hausse de la dépense moyenne annuelle par consommateur. L'e-commerce sera en effet affecté par le ralentissement sur le marché du tourisme, qui a représenté 45% du chiffre d'affaires total en 2009. FTB/ACT/