CAPGEMINI : acquisition de 55% de la première SSII brésilienne

02/09/2010 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - Capgemini vient de conclure un accord avec les actionnaires de CPM Braxis pour entrer à hauteur de 55% au capital de la première société brésilienne de services informatiques. Le groupe de services informatiques et de conseil va débourser 517 millions de reals (233 millions d'euros). La valeur d'entreprise de CPM Braxis est estimée à 970 millions de reals (437 millions d'euros). L'opération sera financée sur la trésorerie nette du groupe. Elle sera réalisée par le biais d'une augmentation du capital de CPM Braxis d'un montant de 287 millions de reals (129 millions d'euros) et via un rachat d'actions auprès des actionnaires actuels de CPM Braxis (pour un montant de 230 millions de reals (104 millions d'euros). L'ensemble de ces derniers a décidé de rester au capital de CPM Braxis et de réduire proportionnellement leur participation. Capgemini dispose d'une option d'achat portant sur le solde du capital de CPM Braxis (45%) et les actionnaires actuels ont une option de vente de leurs participations restantes. Ces options sont exerçables uniquement entre 3 et 5 ans après la date du closing. La réalisation de l'opération est prévue début octobre prochain. Fort d'une clientèle de grandes entreprises brésiliennes et internationales, notamment dans le secteur financier, CPM Braxis prévoit de réaliser un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard de reals (450 millions d'euros) en 2010. " Grâce à cette acquisition, Capgemini accroît considérablement sa présence au Brésil, l'un des marchés de services IT au potentiel parmi les plus élevés. Ainsi, le Groupe élargit sa base de clients et pourra mieux accompagner ses clients internationaux dans leurs développements au Brésil ", a souligné la société française.

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Les points forts de la valeur

- Capgemini est parvenu à contenir la baisse de son chiffre d'affaires grâce à la stabilité de son activité infogérance, et à sa présence récemment renforcée dans le secteur public et dans celui de l'énergie et des " utilities ", où la demande est restée plus soutenue. - Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges. - Capgemini mise beaucoup sur de nouvelles offres pour doper son chiffre d'affaires et sa rentabilité. En proposant à ses clients des projets plus stratégiques et intelligents, Capgemini s'assure aussi de leur fidélité. - Son bilan est solide avec, à fin 2009, une trésorerie nette de 1,269 milliard d'euros, plus élevée que ce qu'attendait le marché. - La priorité de la SSII est de racheter des sociétés aux métiers complémentaires ou situées dans des pays où Capgemini n'est pas assez présent.

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumis à un environnement déflationniste. - La présence du groupe dans les pays émergents est inférieure à celle des grands acteurs du secteur. - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne. - Du fait d'une détérioration des résultats, le dividende par action a été réduit de 20% à 0,8 euro.

Comment suivre la valeur

- Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats. - Suivre les acquisitions, d'autant que le groupe a affirmé sa volonté de rester actif dans ce domaine. - Capgemini est également une cible potentielle pour un acteur indien souhaitant s'implanter en Europe ou pour un groupe américain. Les rumeurs sont récurrentes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec informatique prévoit une croissance européenne du secteur comprise entre 0 et 2% en 2010. En France le secteur devrait bénéficier d'une croissance de 1%, à 40,5 milliards d'euros, contre un repli plus élevé que prévu de 4% l'an passé. En 2010 entre 3.000 et 5.000 emplois nets pourraient être créés. Ce rebond du marché devrait provenir de l'industrie financière. Cette dernière, ébranlée par la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, s'est profondément restructurée à travers des fusions et l'émergence de nouvelles réglementations en matière de fonds propres. En revanche, les changements politiques au Royaume-Uni vont affecter les SSII. La coalition conservatrice-libérale formée par le nouveau Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé un programme d'économies de 6,25 milliards de livres sterling (7,2 milliards d'euros) destiné à réduire le déficit budgétaire. Ces mesures incluent des coupes dans les dépenses pour les technologies et la renégociation de contrats entre l'Etat et ses prestataires de service. Ce sont principalement des groupes américains comme CSC (Computer Sciences Corporation), Accenture, IBM et HP qui vont être affectés par cette décision. FTB/ACT/