Dettes d'entreprise: investment grade et high yield devraient performer

02/09/2010 - 16:25 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La croissance ralentie mais une faible croissance sans déflation est suffisante pour que la classe d'actifs (la dette d'entreprise, ndlr) procure un rendement positif autour du coupon. Sauf choc externe, nous pensons qu'une performance de 5 à 11% sur le High Yield et de 3 à 6% sur le IG/HY à duration courte sur les 12 prochains mois est tout à fait atteignable avec une faible volatilité, par rapport à beaucoup de classe d'actifs", juge Muzinich & Co. "Une approche prudente et basée sur l'analyse fondamentale semble adaptée à un marché sans tendance où la situation individuelle des émetteurs devrait prendre de plus en plus d'importance. Les plus basses notes Investment Grade (BBB) et les plus hautes High Yield (BB/B) devraient naturellement devenir un investissement stratégique", ajoute le gestionnaire. "Depuis le début de l'année, les obligations d'Etat affichent des performances tout à fait exceptionnelles (+14,55% aux Etats-Unis et 13,78% en Europe). Depuis le début de l'année, le High Yield affiche des performances très solides. Les performances brutes des fonds Muzinich vont de 7,71% pour Americayield à 10,46% pour Europeyield avec une volatilité sur un an de 6 et 8,80 respectivement. Le fonds Enhancedyield, investi en Investment Grade avec une proportion en High Yield et ayant une duration courte, affiche une performance brute de 5,02% avec une volatilité de 2,86 sur un an." "Néanmoins, avec des taux à 10 ans inférieurs à 2,5%, l'élastique risque de continuer à se tendre sensiblement, sauf si le scénario de la déflation venait à l'emporter. C'est un scénario que les gouvernements et les banques centrales veulent à tout prix éviter. Dans un scénario de remontée des taux, le coupon offert par la classe d'actifs offre une bonne protection et sa duration (+/- 4 ans ) est inférieure à celle des obligations à 10 ans." "Ce sont les nouvelles économiques qui concentrent les débats ces dernières semaines. Les ventes de logements neufs (276.000) et anciens (3,83 millions) n'ont jamais été aussi basses aux Etats-Unis. Les stocks ont bondi ce qui ne présage rien de bon pour les prix. Les statistiques sur les biens durables ont également été mauvaises. Les derniers chiffres économiques ont donc montré que la croissance s'essoufflait. Les résultats des sociétés sont globalement bons mais quid si l'économie continue de ralentir et pire, si les économies occidentales rentraient de nouveau en récession." "Ce que nous constatons c'est que les entreprises ont des bilans sains, que les taux de défauts sont très bas, que nos analystes font régulièrement des tests de résistance pour vérifier que leurs cash flow sont suffisants pour payer les coupons et se refinancer à terme. Les spreads sont toujours à un niveau supérieur à 700, ce qui est historiquement un niveau de crise économique. C'est à la fois un signe du marché mais cela donne également un coussin à l'investisseur. La classe d'actifs a besoin d'une légère croissance économique et d'une légère inflation pour performer correctement." AUT/ALO