Baring valorise les obligations US et rétrograde la livre sterling à neutre

03/09/2010 - 11:19 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Ce mois-ci, nous avons procédé à peu de changements. Les données économiques confirment un ralentissement de la croissance américaine avec des chiffres décevants sur l'emploi, la vente de logements et les commandes des entreprises. Mais à l'inverse, les principaux pays européens continuent de surprendre favorablement. Des signes clairs montrent que la Chine tente de freiner la croissance et on observe un ralentissement sur un segment du marché immobilier", observe Baring, ajoutant avoir revalorisé les obligations américaines à une position neutre et rétrogradé la livre sterling à neutre. "Après des rapports décevants dans le monde entier, nous pensons que les pressions inflationnistes sont toujours latentes. Une stagflation reste pour nous le scénario le plus vraisemblable pour les mois à venir. Parallèlement, de nombreux commentateurs ont noté le contraste entre la vigueur du rally obligataire, qui semble anticiper une double récession, et la relative faiblesse persistante des marchés d'actions. Même avant que la Fed n'ait annoncé que le produit des remboursements hypothécaires anticipés allait être recyclé dans des achats d'obligations d'état, nous avions déjà un rally significatif sur la partie longue de la courbe des taux." "Sur les marchés d'actions, le consensus sur les prévisions de bénéfices est très élevé pour les deux prochaines années. Cela a été confirmé par les performances récentes ; en fait la saison de publication des résultats qui vient de s'achever a été marquée par de bonnes surprises. Cependant, sur fond de reprise économique faible, le scepticisme continue à dominer. Pour la plupart, les indicateurs boursiers montrent que les actions restent bon marché compte tenu de ces estimations hautes." "Il reste également un bon potentiel de valorisations même si l'on prend en compte une hausse plus modeste des bénéfices à venir. En revanche, les valorisations seraient chères en cas de nouvelle récession qui entraînerait une forte baisse des bénéfices. Comme tout le monde, nous trouvons la situation très complexe. Dans les mois qui viennent, nous devons nous attendre à de nouveaux indicateurs décevants, le sentiment des investisseurs s'étant nettement dégradé, ce qui va affecter les projets de dépenses d'investissement. Pour notre part, nous croyons toujours que les gouvernements ne laisseront pas une récession se développer à nouveau. Cependant, nous nous attendons toujours à une forte volatilité sur les bourses." AUT/ALO