Investisseurs jeunes, entrepreneurs et visant la retraite (Cardif)

03/09/2010 - 12:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - Cardif a publié les résultats de la quatrième édition du baromètre du marché des CGPI (conseillers en gestion de patrimoine indépendants), conduite en France entre le 26 mai et le 22 juin 2010 avec TNS Sofres, leader français des études marketing et d'opinion, auprès d'un échantillon représentatif de 501 CGPI et montre une clientèle avec des exigences accrues en matière de conseil et d'accompagnement, plutôt jeune et entrepreneuriale, visant en majorité à épargner pour leur retraite. Composée principalement de TNS (Travailleurs Non Salariés) et de professions libérales, cette clientèle est pour plus de 40% âgée de moins de 50 ans. Plutôt jeune pour l'univers de la gestion de patrimoine et entrepreneuriale, avec un degré d'exigence élevé, elle choisit soigneusement sa compagnie. Son épargne est avant tout issue de revenus réguliers, comme les activités professionnelles ou les loyers (cités par 88% des CGPI), de la revente d'un bien (84%) ou d'un héritage (79%). Elle envisage des projets d'épargne sur le long terme, avec en tête la retraite, citée comme un objectif de placement pour cette clientèle par 60% des CGPI. Avec la crise, les CGPI ont massivement perçu des changements dans les attentes et les besoins de leurs clients (71% des CGPI). Soucieux de diversifier leur patrimoine et sa gestion, les clients se tournent vers les CGPI avec des attentes en termes de conseil (85% des CGPI constatent une exigence accrue en matière de conseil), de sécurité (les objectifs de la clientèle patrimoniale sont liés au long terme et à la protection ; les objectifs de rendement sont moins souvent mentionnés) et de simplicité (76% des CGPI constatent que leurs clients se replient sur des produits plus simples ; interrogés plus spécifiquement sur la relation commerciale, 82% d'entre eux notent un besoin de mieux comprendre les offres). Après une année 2009 encore chahutée, durant laquelle les CGPI ont enregistré une baisse sensible de leur collecte brute (2,7 millions d'euros en moyenne, contre 3,2 millions d'euros l'année précédente), les CGPI continuent de porter un regard optimiste sur la profession. 8 CGPI sur 10 estiment que leur activité se porte bien, même si cet optimisme doit cependant être mesuré car il s'agit du niveau le plus bas enregistré depuis 2007. Les CGPI dressent un bilan globalement positif du 1er semestre 2010, jugeant à 77% que leur situation financière est identique ou meilleure par rapport à 2009. Parallèlement, la proportion des CGPI estimant que leur situation est nettement moins bonne passe de 55% en 2009 à seulement 21% en 2010. A la faveur de la crise, la majorité des CGPI a gagné de nouveaux clients (58% des CGPI). Cette nouvelle clientèle, parfois déçue par les grands réseaux bancaires et qui cherche à diversifier ses avoirs, provient à plus de 80% des réseaux institutionnels et à 7% des réseaux d'assurance. Les projections pour 2010 confirment cette dynamique favorable : plus d'1 CGPI sur 2 anticipe une hausse de sa collecte brute. Cette confiance, à tempérer toutefois (18% d'entre eux considèrent que les perspectives de développement ne sont pas vraiment bonnes), se traduit concrètement par le niveau des recrutements  : 21% des cabinets interrogés, contre seulement 16% l'année précédente, ont recruté de nouveaux collaborateurs, en particulier au sein des grosses structures de plus de cinq salariés ; le niveau des projets de rachat : seuls 39% des CGPI ont un projet de rachat dans les cinq ans à venir. Partagés sur l'opportunité des regroupements, ils réaffirment leur confiance dans l'avenir des structures indépendantes, et donc dans leur modèle de développement. AUT/ACT