L'avantage fiscal Scellier une nouvelle fois réduit

08/09/2010 - 17:07 - Sicavonline
L'avantage fiscal Scellier une nouvelle fois réduit

Les avantages fiscaux du régime Scellier seront moins attractifs l'an prochain. Selon les Echos, le montant de la réduction d'impôt accordée diminuera plus que prévu en 2011 et 2012. Même les logements verts répondant à la norme BBC 2005 pourraient être fiscalement moins intéressants.

Le dispositif Scellier permet de bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu lors de l'achat d'un logement neuf destiné à la location. Depuis sa création en 2009, ce dispositif Scellier a déjà connu plusieurs modifications, le montant de la réduction d'impôt accordée diminuant d'année en année. Le gouvernement prévoit une nouvelle fois de réduire cet avantage fiscal.

Ce qui était prévu pour 2011 : une réduction d'impôt variant de 25 à 15 %

Actuellement, le taux de cette réduction d'impôt est fixé à 25 % des sommes investies sur 9 ans, quelle que soit la performance énergétique du logement acheté. Pour les acquisitions réalisées à compter de 2011, seuls les logements « verts », c'est-à-dire ceux répondant à la norme BBC 2005, devaient conserver un tel avantage fiscal, pour les autres le taux de la réduction d'impôt devait être ramené à 15 %.

L'avantage fiscal Scellier diminuera plus vite que prévu en 2011 et 2012

Une nouvelle diminution de l'avantage fiscal Scellier pourrait bien être à l'affiche de la prochaine loi de finances. Selon les Echos, le gouvernement envisage de revoir à la baisse l'avantage fiscal accordé. Comme d'autres niches fiscales, l'avantage fiscal issu du dispositif Scellier devrait être réduit de 10 %. L'an prochain, le taux de la réduction d'impôt serait ainsi fixé à 22,5 % pour les logements verts et à seulement 13,5 % pour les autres logements. Et en 2012, ces taux passeraient respectivement à 18 % et à 9 %.

Le dispositif Scellier doit évoluer pour éviter l'échec du Robien

Les concepteurs du dispositif Scellier n'ont apparemment pas tiré les leçons du passé, reproduisant les mêmes erreurs qui ont conduit le dispositif Robien à sa perte (plafonds de loyer trop élevés face à la réalité du marché, absence de locataires, logements surpayés...). Comme son prédécesseur, le dispositif Scellier est déjà fortement décrié et profiterait plus aux promoteurs qu'aux particuliers. Les modifications promises par le gouvernement, notamment de fixer des plafonds de loyers adaptés aux prix du marché, suffiront-elles à résoudre les faiblesses de ce dispositif ? Seule certitude, la réduction des taux permettra au gouvernement de réduire ses dépenses.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.