CLUB MED cède un village 3 tridents en Italie

16/09/2010 - 09:32 - Option Finance

(AOF) - Club Méditerranée a annoncé avoir cédé son Village 3 tridents de Sestrière, dans le cadre de la poursuite de la montée en gamme de son parc de villages italiens, entamée ce mardi 14 septembre par le lancement du projet de 5 tridents de Cefalu en Sicile. Situé sur le domaine skiable à renommée internationale de Via Lattea, ce village de 267 chambres a été cédé à un exploitant hôtelier et tour opérateur italien, Aurum Hotels. Aurum Hotels est un groupe hôtelier appartenant à la famille napolitaine Orofino, exploitant aujourd'hui 13 complexes hôteliers balnéaires situés essentiellement en Sardaigne et en Campanie. Le Club Méditerranée dit confirmer son attachement pour la destination italienne, en laquelle il voit un potentiel haut de gamme majeur, dont le redéveloppement sera illustré par la réouverture, prévue à l'été 2012, du nouveau village 5 tridents de Cefalu, après sa totale transformation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La notoriété de la marque est extrêmement forte et les actifs sont de qualité. - Dans un environnement touristique difficile, le groupe a pris les mesures qui s'imposent pour redresser sa rentabilité : fermeture de villages non rentables, baisse de son exposition aux zones difficiles et réductions d'effectifs. - Le repositionnement sur le marché haut de gamme (trois et quatre tridents), plus rentable, est porteur. Ce chantier de la montée en gamme étant achevé, il n'a plus d'investissements lourds à financer. L'effet de levier sur les résultats d'une augmentation des ventes est significatif, en raison de l'importance des coûts fixes dans ce métier. Le groupe va bénéficier de l'ouverture de nouvelles destinations. L'arrivée, mi juin, du chinois Fosum (groupe diversifié notamment présent dans l'immobilier, coté à Hong Kong) au capital de Club Med (7,1%) devrait aider le groupe à réussir son implantation en Chine et en Asie. Cette opération renforce la structure du capital du Club Med.

Les points faibles de la valeur

- Club Méditerranée est pénalisé par sa taille modeste, comparée à celle de ses concurrents. Le secteur du tourisme souffre toujours de l'attentisme des consommateurs. Le phénomène de réservations tardives brouille la visibilité sur les perspectives de résultats. Le programme de cessions d'actifs est rendu plus difficile par le contexte de marché.

Comment suivre la valeur

- Spécialiste des loisirs, l'évolution du titre Club Méditerranée est sensible au moral des ménages, et au tourisme international. L'évolution du niveau des réservations et les réservations de dernière minute sont à suivre. Le marché se focalise principalement sur l'évolution de la rentabilité des villages, élément clé pour juger de la pertinence du nouveau modèle du Club. La capacité du Club à extérioriser une génération de cash positive et significative alors même que le nombre de clients a largement baissé est également très suivie par les analystes. L'engagement du nouvel actionnaire chinois Fosum de se limiter à 10% du capital à condition qu'aucun autre ne franchisse ce cap, est de nature à relancer la spéculation. A la différence d'un simple partenaire immobilier, Fosum semble pouvoir imaginer de monter plus avant au capital, selon les analystes, ce qui intriguera.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Pour le moment, l'activité du tourisme mondial est portée par les marchés émergents, comme le Brésil, l'Inde, la Chine, la Corée ou la Malaisie. L'OMT estime que la crise économique en Europe menace la reprise du secteur, déjà très fragile. Le secteur a subi un recul de son activité de 4% l'an passé. La situation économique en Europe est d'autant plus importante que ce continent constitue le premier marché touristique mondial. L'OMT s'inquiète notamment du chômage élevé et de déficits ainsi que d'un endettement élevé en Europe. Cette organisation se veut donc " prudemment optimiste " pour l'avenir. L'OMT continue à tabler sur une croissance de 3% à 4% du tourisme en 2010 et sur un flux de 1,6 milliard de touristes internationaux dans le monde en 2020. Le secteur touristique européen a déjà subi des pertes de 1,72 milliard d'euros provoquées par l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande. Uniquement en France, la paralysie du transport aérien a coûté environ 500 millions d'euros à l'industrie touristique, selon le cabinet Protourisme. FTB/ACT/