Le marché indien n'est pas bon marché mais la croissance va se consolider

16/09/2010 - 12:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Comparer les valorisations indiennes avec celles des autres pays peut s'avérer quelque peu compliqué dans la mesure où chaque pays dispose de sa propre composition sectorielle, qui influe sur la valorisation globale. Par rapport aux autres pays BRIC, l'Inde a toujours affiché un PER historiquement supérieur, ce qui est encore le cas aujourd'hui. Cela s'explique par le fait que l'Inde affiche le retour sur fonds propres (ROE) le plus élevé de tous les autres pays BRIC", estime HSBC Global Asset Management. "L'économie indienne devrait afficher le taux de croissance économique le plus élevé au cours des prochains mois. Nous tablons sur un taux de croissance du PIB d'au minimum 7% au cours des 10 prochaines années. Je pense que les autres pays, dont la Chine, auront du mal à atteindre les mêmes chiffres en termes de véritable croissance du PIB plutôt que de croissance stimulée", explique le gestionnaire. "Historiquement, le marché d'actions indien a enregistré des performances significatives. D'après nous, cette tendance se poursuivra. Le marché recèle de nombreuses opportunités. L'Inde est en retard économique par rapport aux autres marchés BRIC. Or cela signifie que l'Inde présente un potentiel plus important, et je pense que les investisseurs sont prêts à payer en contrepartie ce potentiel." "Néanmoins, il faut reconnaître que le marché indien est plus onéreux qu'il n'a été historiquement. L'Inde se négocie aujourd'hui en ligne avec sa moyenne à cinq ans. Ainsi le marché indien n'est pas onéreux, il n'est pas bon marché non plus. Effectivement, par rapport aux autres marchés tels que les pays BRIC, l'Inde se situe dans la partie haute de sa fourchette de négociation." "La croissance du PIB est ressortie en ligne avec les prévisions, à la faveur du secteur des services, en progression de plus de 9%. Ce secteur représente environ 60% du PIB indien. L'agriculture a également apporté sa contribution à la croissance. Malgré son accès de faiblesse l'an dernier en raison d'une mauvaise mousson, cette année est plus prometteuse, et son impact se fera ressentir dans les prochains mois. Même si la production industrielle a également cru à un rythme soutenu, elle commence à diminuer." "Je pense que les chiffres sont en ligne avec les attentes du consensus, et qu'ils ne devraient pas inciter la banque centrale à modifier son positionnement. Nous continuons de penser que la banque centrale durcira encore un peu sa politique, mais que l'inflation va fortement baisser au cours des six prochains mois. Dans ce contexte, nous tablons sur un nouveau durcissement, mais sensiblement inférieur aux attentes du marché", assure le gestionnaire. AUT/ALO