Rester investi à moyen terme (Oddo Banque Privée)

16/09/2010 - 17:41 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous avions laissé le CAC 40 à 3.650 ; nous le retrouvons 100 pts plus haut, non sans nous être fait quelques frayeurs estivales, lorsque l'indice parisien revint à 3.450. De cet été finalement calme nous tirons plusieurs leçons. Primo, c'est la macro qui continue de donner le la aux bourses mondiales", estime Oddo Banque Privée. Le gestionnaire recommande de rester investi à moyen terme. "Il y a deux ou trois semaines de cela, les statistiques américaines ne cessaient de décevoir les unes après les autres. Et chacun de s'interroger sur l'éventualité d'un double plongeon américain. Les sociétés avaient beau publier à la chaîne des résultats d'excellente facture, rien n'y faisait. Les investisseurs déprimaient et les indices chutaient. Mais, ô miracle, les statistiques américaines se mirent à prendre des couleurs ; quelques chiffres meilleurs que prévus suffirent pour que les bourses mondiales effacent leurs pertes en l'espace d'une semaine. La macro est capitale, disions-nous... Certes, mais surtout la macro américaine. Telle est la deuxième leçon que nous tirons de ce mois d'août." "Ne nous leurrons pas : si la croissance de la zone Euro a pu paraître plus solide que celles des Etats-Unis l'espace d'un trimestre, c'est grâce à l'Allemagne et à sa zone d'influence. La bonne santé allemande est toute relative : elle ne le doit qu'à ses exportations. Celles-ci explosent en 2010 parce qu'elles s'étaient effondrées en 2009. Si les Etats-Unis étaient retombés en récession, nul doute qu'ils auraient entraîné l'Allemagne avec eux. On peut tirer les mêmes conclusions pour la Chine : sans l'Amérique, il lui est difficile d'atteindre les 8% de croissance annuelle, objectif du gouvernement chinois." "Les investisseurs ont sans doute exagéré la faiblesse américaine et surestimé le dynamisme européen. La zone euro n'en a pas terminé avec la Grèce, l'Espagne et le Portugal. A tout moments peut surgir une bouffée de volatilité déstabilisant les actifs européens, à commencer par l'euro. Pour ce qui est du marché des actions, l'incertitude est, comme toujours, de mise." "Quelques points de repères existent toutefois. Les résultats des sociétés sont solides, la croissance est là même si elle n'est pas aussi gaillarde qu'on le souhaiterait. On peut penser que le risque d'une rechute de l'économie US est désormais circonscrit. Dans ce contexte, on voit bien que le CAC a du mal à aller en dessous de 3.300, niveau qui a prévalu au pire de la crise grecque. Que lui manque-t-il pour franchir durablement le seuil des 3.800 ?" "De la visibilité, à la fois sur le plan macro et micro. Durant l'été, le consensus a révisé à la baisse ses prévisions de croissance, ce qui a perturbé les marchés actions. Les anticipations tablent maintenant sur une hausse de 4% du PIB mondial et de 17% des résultats de l'Eurostoxx en 2011. Avons-nous là des planchers où ces niveaux seront-ils encore revus en baisse ? Pour l'instant, il est difficile de se faire une idée. Nous avons toutefois l'impression que ce mouvement est proche de son terme. A partir du moment où l'on aura la conviction que la phase de révision est achevée, les indices repartiront de l'avant." "La conclusion que nous tirons de tout ceci est simple : à court terme, on pourra prendre quelques profits pour profiter de la hausse rapide des indices ; à moyen terme, il faut rester investi." AUT/ALO