ADP : hausse de 1,4% du trafic en août

17/09/2010 - 08:13 - Option Finance

(AOF) - En août 2010, le trafic d'Aéroports de Paris augmente de 1,4 % par rapport au mois d'août 2009, avec 8,2 millions de passagers accueillis, dont 5,8 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 1,9 %) et 2,4 millions à Paris-Orly (+ 0,0 %). Le trafic international (hors Europe) est stable à + 0,1 %. Le Moyen-Orient croît de 6,9 %, l'Amérique du Nord de 1,7 % et les DOM-TOM de 1,0 %. l'Amérique Latine est en baisse de 4,5 %, l'Afrique de 2,8 % et l'Asie Pacifique de 0,1 %. Le trafic avec l'Europe (hors France) est en hausse de 3,5 % tiré par l'Espace Schengen qui progresse de 4,1 %. Le faisceau Grande-Bretagne & Irlande diminue de 1,6 %. Le trafic avec la métropole baisse de 0,8 %. Le nombre de passagers en correspondance diminue de 6,2 %, portant le taux de correspondance à 23,7 % (contre 25,4 % au mois d'août 2009).

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Les points forts de la valeur

- Le gestionnaire des aéroports parisiens bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents : la France est toujours la première destination touristique mondiale et le hub (plate-forme de correspondance) le plus puissant en Europe. - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe. - Le groupe a noué des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam.

Les points faibles de la valeur

- La reprise du trafic aérien reste dépendante de la conjoncture économique. - Le trafic est également dépendant des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels comme le nuage de cendres qui a paralysé l'espace aérien plus d'une semaine en avril 2010. - Certains analystes estiment qu'un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant pourrait limiter la marge de manoeuvre d'ADP pour profiter pleinement de la reprise. - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle). - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La valeur jouit d'un statut défensif dans le secteur. - Premier actionnaire d'ADP, L'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Il pourrait avoir besoin d'argent frais pour réduire le poids de la dette publique. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital. - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes. - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Selon la dernière estimation de l'Association du transport aérien international (Iata), ses 230 compagnies adhérentes devraient dégager des profits cumulés de 2,5 milliards de dollars en 2010 contre 9,9 milliards de pertes en 2009. L'Iata tablait précédemment sur 2,8 milliards de déficit cette année. La révision de ses prévisions provient du rebond plus fort qu'attendu du trafic aérien. C'est le redressement des compagnies asiatiques qui sera le plus spectaculaire car elles devraient dégager 2,2 milliards de dollars de bénéfices cette année contre 2,7 milliards de pertes en 2009. Néanmoins les compagnies aériennes européennes devraient rester lourdement déficitaires, avec des pertes qui ont même été revues à la hausse (de 2,2 à 2,8 milliards de dollars pour 2010, contre 4,4 milliards l'an dernier). C'est d'abord la faiblesse de la croissance économique européenne qui expliquerait cette évolution, mais aussi la baisse de l'euro face au dollar, qui renchérit une partie des coûts, et les mouvements sociaux, notamment chez British Airways. Même les compagnies nord-américaines, habituellement déficitaires, pourraient générer un profit cumulé de 1,9 milliard de dollars, contre 2,7 milliards de pertes en 2009. FTB/ACT/