ZODIAC : convention d'incessibilité des principaux actionnaires

20/09/2010 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Zodiac Aerospace a annoncé la résiliation d'un commun accord du pacte d'actionnaires conclu entre la société Foncière, Financière et de Participations (FFP) et certains actionnaires familiaux. " La société FFP, qui détient environ 5,9% du capital et 5,1% des droits de vote exerçables, a affirmé qu'elle souhaite demeurer actionnaire et représentée au conseil de surveillance aux côtés des actionnaires familiaux, et qu'elle soutient la stratégie promue par le management à qui elle fait toute confiance pour poursuivre avec réussite le développement du groupe comme il l'a fait jusqu'à présent ", a précisé l'équipementier aéronautique dans son communiqué. Il a également indiqué qu'une convention d'incessibilité a été conclue entre ses principaux actionnaires familiaux, afin de consolider leurs engagements de conservation de titres. Cette convention porte sur environ 26,8% des actions et 36,2% des droits de vote exerçables de Zodiac Aerospace et court jusqu'au 26 avril 2012. Les actionnaires mandataires sociaux ou détenant plus de 5% du capital ou des droits de vote et signataires de cette convention sont : la famille Louis Desanges, la famille Didier Domange, la famille Robert Maréchal, la famille Marc Schelcher. " A l'occasion de la signature de cette convention, le Président du Conseil de Surveillance et le Président du Directoire de Zodiac Aerospace ont reçu des manifestations de soutien de la part d'autres actionnaires proches des familles qui ont exprimé leur volonté de continuer à accompagner le développement de la société, leur attachement à son indépendance et leur soutien au management ", ajoute la société dans son communiqué. Au total, les titres soumis à la convention d'incessibilité conclue ce jour et les titres concernés par les manifestations de soutien précitées représentent environ 29,5% du capital et 40,5% des droits de vote exerçables de Zodiac Aerospace.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La notoriété de la marque Zodiac est extrêmement forte partout dans le monde. - La croissance par acquisitions est un axe majeur de la stratégie du groupe. Zodiac sélectionne des sociétés ayant une compétence reconnue dans leur domaine et qui sont complémentaires pour développer des synergies commerciales. Il renforce ainsi ses leaderships et améliore sa compétitivité grâce aux synergies industrielles. - C'est l'une des entreprises du secteur aéronautique qui sera la plus sensible à la reprise du cycle en raison de son exposition importante à l'aviation d'affaires et régionale. - Sa situation financière est saine. - L'activité après-vente (40% du chiffre d'affaires) affiche une capacité de résistance en période de retournement. Elle est regroupée depuis septembre 2008 au sein de Zodiac Service dont la plateforme est désormais opérationnelle. - Le pacte d'actionnaires des familles historiques du groupe Zodiac renforce la visibilité sur l'actionnariat

Les points faibles de la valeur

- Zodiac est plus exposé que ses pairs à l'aéronautique civile. Les difficultés persistantes sur certains programme (A 380, B 787) rendent incertain le nombre de livraisons possibles. - Les équipementiers aéronautiques ont un comportement cyclique tardif. Le plein impact de la crise se fera sentir en 2010. La reprise du secteur n'est pas attendue avant 2011.

Comment suivre la valeur

- Zodiac est une valeur de croissance. Elle dépend du cycle général du secteur aéronautique civil. - Une baisse de 10 cents de la parité euro-dollar coûte à Zodiac 1 point de rentabilité opérationnelle courante. A l'inverse, une hausse a un effet positif. - L'exercice 2009-2010 sera un exercice de transition. - Le dossier est spéculatif. En juillet 2010, Zodiac a refusé de répondre à l'offre non sollicitée envoyée par Safran sur une éventuelle fusion entre les deux groupes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) estime que le chiffre d'affaires de ses entreprises membres devrait rester stable en 2010, année de transition marquée par une remontée des cadences de production en fin d'année. L'activité devrait se redresser en 2011, en fonction de l'évolution macroéconomique des pays émergents. Toutefois du fait de recettes libellées en dollars alors que leurs coûts sont majoritairement en euros, les entreprises françaises pâtissent d'une faiblesse structurelle majeure. Cette dernière provient de la robustesse de la monnaie européenne par rapport au billet vert, malgré son repli actuel. Les concurrents sont principalement américains actuellement et ils proviendront aussi des pays émergents à l'avenir. Dans un environnement qui devient de plus en plus concurrentiel l'enjeu est d'être capable de conserver une avance technologique (en premier lieu sur la Chine) grâce à l'innovation. Ainsi, selon le Gifas, les investissements de l'industrie aéronautique et spatiale françaises devraient s'accroître de 11% en 2010, à 1,1 milliard d'euros. Ces investissements ont progressé de 2,8% en 2009. FTB/ACT/