Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, juge les loyers des petites surfaces inacceptables

20/09/2010 - 18:38 - Sicavonline
Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, juge les loyers des petites surfaces inacceptables

AFP/ Patrick Kovarik

Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, dénonce les pratiques de certains propriétaires qui louent au prix fort des petites surfaces aux étudiants et jeunes actifs. Fort de ce constat, Benoist Apparu laisse six mois aux professionnels et aux bailleurs pour proposer des solutions à cette dérive des loyers. Après ce délai de six mois, il, menace même de faire appel à une réglementation des prix en dernier recours.

La rentrée universitaire est une nouvelle occasion de constater la crise qui frappe le logement étudiant, essentiellement due à une offre largement insuffisante par rapport à la demande. Ainsi, l'ensemble des Crous (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) ne propose que 160 000 logements pour 2,3 millions d'étudiants en France. Par conséquent, dans certaines villes, notamment les grandes agglomérations, les étudiants ainsi que les jeunes actifs, au budget limité, sont obligés de se rabattre sur des « micrologements », c'est-à-dire des habitations de très petite surface (moins de 15 m2), qui voient leur loyer exploser. A Paris, ville qui compte environ 300 000 étudiants, les loyers de ces micrologements atteignent des sommets. En effet, le prix moyen des chambres de bonne est compris entre 40 et 60 euros le m2, alors que le prix moyen est de 21,90 euros le mètre carré locatif dans la capitale.

Le secrétaire d'Etat au Logement témoin « d'abus » de certains propriétaires

Répondant à l'invitation du quotidien Libération, le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu s'est rendu incognito dans une studette en location afin de constater lui-même les pratiques abusives de certains propriétaires. Interrogé par le journal à ce sujet, il déclare qu' « On ne peut pas admettre ces écarts de prix considérables entre le loyer moyen parisien et ceux pratiqués par les propriétaires de micrologements. » Pour lui, ces prix excessifs proviennent d'investissements spéculatifs réalisés par des propriétaires profitant de la hausse des prix immobiliers à Paris.

Un ultimatum de six mois pour les professionnels

Décidé à mettre fin à ces dérives qui pénalisent les étudiants et les jeunes actifs, Benoist Apparu accorde un délai de six mois aux professionnels de l'immobiliers et aux représentants des bailleurs pour « faire des propositions concrètes pour mettre fin à ces loyers démesurés ». Si aucune suggestion satisfaisante n'est présentée, le gouvernement « prendra ses responsabilités » ajoute le secrétaire d'Etat, qui n'exclut pas de recourir à la réglementation pour plafonner les prix. Toutefois, malgré les éventuelles mesures de plafonnement, la question des loyers est indissociable de celle de la pénurie de logement, qui est loin d'être résolue. © Sicavonline

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