SOCGEN : Crédit du Nord finalise l'acquisition de la SMC

22/09/2010 - 10:02 - Option Finance

(AOF) - Crédit du Nord, filiale de Société Générale, a finalisé l'acquisition de la Société Marseillaise de Crédit (SMC) auprès du groupe BPCE pour un montant de 872 millions d'euros, le dividende de l'exercice 2009 restant acquis au vendeur, indique le groupe dans un communiqué. L'opération a obtenu l'autorisation de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de l'Autorité de la Concurrence et recueilli l'avis des instances représentatives du personnel compétentes. " Fondée en 1865, la Société Marseillaise de Crédit est un acteur bancaire important du Sud-Est de la France où elle bénéficie d'un fort ancrage régional et d'une marque reconnue ", rappelle Crédit du Nord dans un communiqué. " Disposant de 144 agences, la Société Marseillaise de Crédit compte près de 200 000 clients et emploie plus de 1 400 collaborateurs ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe se recentre sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement, activités qui ont fait son succès. - Frédéric Oudéa, P-DG de la banque rouge et noire, a renouvelé son équipe. - Alors que le secteur se prépare à un changement du cadre réglementaire, la banque s'est risquée à avancer des objectifs chiffrés à horizon 2012. Une exception dans le secteur. - Tout comme les caisses régionales du Crédit Agricole, les réseaux de la Société Générale devraient adopter, en 2013, une plate-forme informatique unique. - Le succès de l'augmentation de capital, largement sursouscrite, souligne la confiance des investisseurs. - Le ratio de solvabilité financière tier one de la Société Générale s'est amélioré en un an : il s'élevait à 10,7% à fin 2009.

Les points faibles de la valeur

- La Société Générale pâtit d'une image ternie par l'affaire Kerviel, les stock-options qui devaient être initialement attribuées à ses dirigeants en pleine crise et les pertes divulguées en gestion d'actifs. - Sur l'année 2009, le coût du risque commercial est demeuré à un niveau élevé, à 117 points de base. Ce coût a été multiplié par plus de deux fois et demie en un an pour la branche banque de détail à l'international, et même par 4 en Russie. - La banque pâtit de sa présence en Europe Centrale et Orientale ainsi qu'en Russie, où elle affiche un recul d'activité significatif. Cette zone connaît une dégradation du risque. - Le taux de rentabilité des fonds propres (ROE) est très bas à 0,9%, même si la Banque maintient un objectif de 15% à long terme. - L'exposition des banques françaises à la Grèce pèse lourdement sur les valeurs. L'incertitude sur les conséquences de la future régulation financière plus exigeante en fonds propres est également pénalisante. D'une manière générale, la valeur est toujours très volatile, comme l'ensemble du secteur.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière le titre est sensible à (i) l'évolution des taux d'intérêt, (ii) l'état des bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) le niveau de consommation et d'épargne des ménages qui influera sur les performances de la banque de détail, représentant une grande partie du Produit Net Bancaire. - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios les plus suivis. - La charge du risque, qui reste élevée, est à surveiller étroitement. - La banque doit réussir à convaincre du réalisme du plan stratégique " Ambition SG 2015 " dans un contexte économique toujours difficile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation. FTB/ACT/