BENETEAU : hausse de 18,2% du chiffre d'affaires annuel

23/09/2010 - 18:38 - Option Finance

(AOF) - Bénéteau a réalisé sur l′exercice 2009 / 2010, clos le 31 août 2010, un chiffre d′affaires de 779,4 millions d′euros, en progression de 18,2 %. Les voiliers ont représenté 44% des ventes, les bateaux moteurs 30% et l'habitat 26%. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a bondi de 41,4% à 209,9 millions d'euros. Cette performance, supérieure aux prévisions initiales, permet au groupe dans ses deux secteurs d′activité (bateaux et habitat) de croître plus vite que ses marchés et de renforcer ainsi ses positions, a indiqué le groupe. Le groupe a souligné que sa stratégie dans l′activité Bateaux avait porté ses fruits avec une croissance de 16,1 %, d′autant plus notable qu′elle s′inscrit dans un marché mondial de la plaisance globalement stable. Bénéteau a connu dans l′activité Habitat une progression de son chiffre d′affaires de 24,7 %, plus rapide qu′anticipé en raison essentiellement de la performance de la division Habitat de loisirs. Comme à l′accoutumée, Bénéteau présentera fin octobre, à l′issue des principaux salons d′automne, les premières indications sur les tendances de la saison nautique 2010 / 2011. Tous ces atouts nourrissent l′ambition du groupe de réaliser à nouveau en 2011 une croissance plus rapide que celle des marchés.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

De 1996 à 2009, Bénéteau a enregistré douze années ininterrompues de croissance. L'effondrement de 48% du marché nautique en 2009 dans le monde est sans précédent mais ne remet pas en cause la stratégie de Bénéteau. Dans un marché de la plaisance dont la reprise sera progressive, Bénéteau est en bonne position pour gagner des parts de marché grâce aux nombreuses nouveautés développées en dépit de la crise, à la force intacte de ses réseaux de distribution et à une politique de prix adaptée. La structure de coûts ayant été allégée, l'effet de levier d'une reprise du chiffre d'affaires sur les résultats du groupe sera significatif. Les analystes estiment que Bénéteau sort renforcé de la crise et qu'il devrait afficher une dynamique de croissance très élevée. Bénéteau a investi dans des relais de croissance (bateaux à moteurs...) et des diversifications prometteuses et moins touchées par la crise (mobile-homes, maisons en bois). La Chine, important relais de croissance à terme, va contribuer au chiffre d'affaires dès 2010. La situation financière du groupe reste solide et lui permet d'envisager de nouveaux développements.

Les points faibles de la valeur

Le marché de la plaisance n'a pas échappé à la crise car de nombreux bateaux sont achetés à crédit. Les nouveautés de la division nautique représentaient début 2010 environ 40% des ventes. Or, un bateau affiche un premier pic de rentabilité à partir de sa troisième année de vie. Les perspectives sur les marchés américains, scandinaves et italiens restent très difficiles. - Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est moins rentable que celui du bateau à voile.

Comment suivre la valeur

Le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter, la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle. Les salons nautiques, qui se déroulent d'octobre à décembre, sont l'occasion de la présentation des nouveaux modèles et d'importantes prises de commandes. - Le groupe Bénéteau exporte 30% de sa production dans la zone dollar. Il est donc sensible aux variations du billet vert. Innovations et développement géographique seront le fer de lance du groupe Bénéteau pour les prochaines années. Une stratégie de croissance externe aux Etats-Unis est envisagée.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Pour le moment, l'activité du tourisme mondial est portée par les marchés émergents, comme le Brésil, l'Inde, la Chine, la Corée ou la Malaisie. L'OMT estime que la crise économique en Europe menace la reprise du secteur, déjà très fragile. Le secteur a subi un recul de son activité de 4% l'an passé. La situation économique en Europe est d'autant plus importante que ce continent constitue le premier marché touristique mondial. L'OMT s'inquiète notamment du chômage élevé et de déficits ainsi que d'un endettement élevé en Europe. Cette organisation se veut donc " prudemment optimiste " pour l'avenir. L'OMT continue à tabler sur une croissance de 3% à 4% du tourisme en 2010 et sur un flux de 1,6 milliard de touristes internationaux dans le monde en 2020. Le secteur touristique européen a déjà subi des pertes de 1,72 milliard d'euros provoquées par l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande. Uniquement en France, la paralysie du transport aérien a coûté environ 500 millions d'euros à l'industrie touristique, selon le cabinet Protourisme. FTB/ACT/