TECHNIP : contrat de 682 millions d'euros en Algérie

24/09/2010 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Technip a remporté mercredi le projet de modernisation et de réhabilitation de la raffinerie d'Alger pour un montant de 67,8 milliards de dinars, soit 682 millions d'euros. Les travaux devraient durer 38 mois. L'offre financière du groupe français de services pétroliers a été la moins-disante par rapport au trois autres candidats: les sud-coréens Hyundai Engineering/Hyundai E&C, Samsung Engineering et GS Engineering & Construction, a précisé la compagnie pétrolière publique Sonatrach.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- En étant présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, Technip est bien positionné pour remporter un certain nombre d'appels d'offres lancés par les compagnies pétrolières. - Technip bénéficie de la croissance structurelle de la demande de pétrole avec l'industrialisation et la montée du niveau de vie dans les pays émergents. - Le spécialiste de l'ingénierie et de la construction de projets clés en main destinés aux secteurs pétrolier et pétrochimique a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques. - Le marché de la construction offshore est dynamique car, selon les spécialistes, plus de 30 gisements de plus de 1.000 mètres de profondeur d'eau entreront en service d'ici à 2014. - Technip a développé une politique de proximité et bénéficie désormais d'une offre à contenu local avec des implantations au Brésil et en Angola. - Le groupe a réussi à redresser sa rentabilité. - Le niveau du carnet de commandes offre une très bonne visibilité sur l'activité du groupe. - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises. - L'intégration de la valeur au sein du CAC 40 en septembre 2009 accroît sa liquidité.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des investissements des majors pétrolières. - L'explosion d'une plateforme BP en mai dans le Golfe du Mexique et la marée noire provoquée ternissent la visibilité sur le secteur parapétrolier. Certains groupes pétroliers pourraient reporter des projets en attendant d'en savoir plus sur le durcissement de la réglementation américaine en matière de production offshore. - Technip évolue sur un marché très concurrentiel, marqué par l'apparition de nouveaux acteurs. Le britannique Acergy a lancé en juin une offre sur Subsea 7 pour former un groupe concurrent.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Les prix du pétrole oscillent actuellement dans une fourchette large, comprise entre 65 et 85 dollars le baril, qui rend beaucoup de projets rentables. - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement. - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar. - Surveiller le carnet de commandes qui permet de prévoir les tendances futures d'activité. - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour des produits à haute valeur ajoutée. - Avec 23% de son activité réalisée au Moyen-Orient en 2009, la conjoncture politique de cette région est à examiner de près. - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le poids de la Chine sur la scène énergétique mondiale ne cesse de croître. Ainsi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que ce pays va assurer à lui seul près de 40% de la croissance de la demande de pétrole cette année. La Chine représente actuellement environ 10% de la consommation mondiale de pétrole, contre près de 20% pour les Etats-Unis. Sa consommation va s'accroître de 7,6%, pour atteindre un volume de 9,2 millions de barils par jour. En revanche la consommation des pays de l'OCDE va demeurer quasiment stable (- 0,1%), en l'absence de vraie reprise économique. L'AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait progresser en moyenne de 1,4% par an, soit 1,2 million de barils par jour, jusqu'en 2015, pour atteindre 92 millions de barils par jour. Quant aux prix, ils devraient légèrement augmenter, le prix du baril passant de 76 dollars cette année à 85 dollars en 2015. L'AIE observe une sensible dichotomie dans les domaines du pétrole ou du gaz, entre les pays de l'OCDE et les pays émergents. Ces derniers se caractérisent par une forte croissance en Chine, en Inde et au Moyen-Orient contre une demande faible ou stable, notamment en Europe. FTB/ACT/