HSBC Global AM reste positif sur le Brésil, demande intérieure soutenue

27/09/2010 - 16:29 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le comportement remarquablement calme du marché brésilien à l'approche des élections présidentielles du mois d'octobre témoigne des progrès politiques et économiques réalisés depuis dix ans", note HSBC Global Asset Management, qui reste positif sur le Brésil. "(...) les sociétés axées sur le marché intérieur sont particulièrement attractives en raison de la vigueur de la consommation, du dynamisme du marché du travail et de l'augmentation des salaires réels", ajoute le gestionnaire. "La peur du risque politique qui resurgit habituellement à l'approche des élections présidentielles brésiliennes a souvent déstabilisé les marchés et la monnaie du pays. En 2002, l'indice Bovespa des actions brésiliennes a plongé de plus de 40%, tout comme la monnaie locale, les investisseurs étant pris de panique à l'idée que le pire allait sortir des urnes. La situation est très différente cette fois-ci, comme l'indique Philip Poole, responsable de la recherche et des investissements : aucun signe d'inquiétude, et encore moins de panique." "(...) les progrès politiques et économiques des dix dernières années, renforcés par l'indépendance de fait de la banque centrale, ont profondément modifié le paysage financier au Brésil. Cette évolution confirme aux investisseurs que le profil de risque du Brésil s'est nettement amélioré, alors même que le pays continue d'offrir d'excellentes opportunités d'investissements." "Autre exemple, la répercussion de la crise sur l'économie brésilienne a été moindre, fruit d'une politique économique solide étayée par un système bancaire déjà débarrassé de tout endettement excessif." Pour Jose Cuervo, responsable des investissements actions au Brésil, les raisons d'investir dans ce pays ne manquent pas. "Le pays connait une forte croissance, qui devrait atteindre 7% en 2010 avant de se stabiliser aux environs de 4,5 à 5% dans les années à venir. Les inquiétudes liées à l'inflation ont diminué récemment. Bien que le durcissement de la politique monétaire ne soit pas terminé, l'inflation est maitrisée et nous ne pensons pas que les taux d'intérêt seront relevés de manière significative dans les mois à venir. Selon Jose Cuervo, "le Brésil bénéficie de circonstances très favorables sur le plan économique, propices aux investissements. L'économie se développe rapidement, mais pas au point de produire une inflation incontrôlable. L'environnement économique mondial n'est pas très porteur, mais n'impact pas l'économie brésilienne significativement. Cette situation présente même l'avantage de permettre au pays de maintenir ses taux d'intérêt à un niveau raisonnable. Il s'agit là d'un environnement économique idéal pour les investisseurs". Jose Cuervo ajoute qu'outre la forte croissance du PIB, les actions brésiliennes devraient bénéficier d'une nouvelle amélioration des résultats des entreprises. Les sociétés composant l'indice MSCI Brésil devraient voir leurs résultats par action augmenter de 28,6% en 2010 et 25,6% en 2011. Par ailleurs, le marché brésilien semble faiblement valorisé par rapport aux marchés des autres pays BRIC, avec un PER de 11,2 au Brésil contre 13,2 en Chine et 17 en Inde. Sur les marchés des actions, Jose Cuervo estime que "les sociétés axées sur le marché intérieur sont particulièrement attractives en raison de la vigueur de la consommation, du dynamisme du marché du travail et de l'augmentation des salaires réels. Les valeurs axées sur les denrées et matières premières devraient se redresser lorsque les investisseurs se rendront compte que le risque d'un ralentissement brutal de l'économie chinoise a été surestimé". Philip Poole indique que les obligations brésiliennes restent attractives, dans le cadre de la tendance favorable dont bénéficie de manière plus générale la dette des marchés émergents. "Les taux devraient rester très faibles sur le marché de la dette externe comme sur le marché local, avec un rétrécissement généralisé des spreads, en ligne avec celui constaté sur l'ensemble de cette catégorie d'actifs. Les monnaies tirées à la hausse par le carry trade, le real brésilien compris, ont également de beaux jours devant elles, compte tenu de la faiblesse des taux dans les pays développés et de l'engagement du G3 en faveur d'une politique monétaire accommodante." Philip Poole fait toutefois remarquer que le Brésil n'est pas immunisé contre tous les risques, même s'il s'agit pour l'essentiel de risques externes. "A titre d'exemple, l'économie brésilienne pourrait souffrir en cas de double dip. Il ne s'agit toutefois pas là du scénario prévu par HSBC. Par ailleurs, comme tous les pays exportateurs de matières premières, le Brésil est exposé à l'évolution de l'économie chinoise." AUT/ALO