ALSTOM : contrat de près de 100 millions d'euros en Chine

27/09/2010 - 17:38 - Option Finance

(AOF) - Alstom a remporté un contrat d'une valeur proche de 100 millions d'euros auprès du groupe industriel chinois Dong Fang Electric Limited (DECL). Ce contrat porte sur la fourniture d'équipements et de services destinés à six groupes turbo-alternateurs à vapeur de 1000 MW pour trois centrales nucléaires en Chine : NingDe Phase II (unités 3 et 4), FuQing Phase II (unités 3 et 4) et TianWan Phase III (unités 5 et 6). La commande fait suite à la signature par les énergéticiens chinois China Guangdong Nuclear Power Co (CGNPC) et China National Nuclear Corporation (CNNC) d'un contrat avec DECL pour la conception, la construction et la fourniture de groupes turbo-alternateurs à vapeur. Le modèle Alstom choisi pour ces trois projets est basé sur la première unité de Ling Ao Phase II (Ling Ao 3), déjà livrée par Alstom et dont l'exploitation commerciale vient d'être lancée avec succès, le 20 septembre 2010, après une mise en service et un démarrage effectués en un temps record, a souligné le groupe français dans un communiqué.

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Les points forts de la valeur

- La qualité du portefeuille de clients d'Alstom est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du Secteur Transport. Ces proportions limitent la sensibilité d'Alstom à des difficultés de paiement et de financement des projets. - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde. - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB. - En dépit d'un contexte qui reste difficile, le carnet de commandes offre une certaine visibilité : un montant de 15 milliards est à réaliser en 2010-2011. - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le Groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement. - La situation financière du groupe est très saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie. - L'absence de rebond des marchés de l'équipementier inquiète les investisseurs ; la visibilité reste faible : même si les appels d'offre sont actuellement nombreux, ils se concrétisent lentement, voire pas du tout. - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la conséquence de la nécessité du désendettement dans les pays occidentaux, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom. - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long. - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité. - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe. - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon Fitch rating, les opérations de fusions-acquisitions devraient revenir en force parmi les groupes de biens d'équipement du fait de l'existence de réserves de liquidités. Au sein des dix groupes du secteur notés par l'agence ces réserves s'élèvent à plus de 10 milliards d'euros, soit une progression de 50% l'an passé. Des acteurs majeurs tels Schneider ou ABB ont déjà franchi le pas alors que d'autres tels que Siemens ou Legrand ont annoncé leur intention de réaliser des acquisitions en 2010. C'est la structure du secteur qui crée un besoin de rapprochements, permettant aux acteurs de bénéficier de synergies ou d'ouvertures vers de nouveaux marchés, dans un marché marqué par une lente reprise. En outre, les valorisations sont actuellement attractives, à 9,1 fois l'Ebitda au premier trimestre 2010 contre un plus haut de 12,9 fois atteint en 2007. Néanmoins Fitch souligne que, si elles ne sont pas menées prudemment, les opérations de croissance externe pourraient menacer les notations crédit. C'est le risque des acquisitions de grande ampleur. FTB/ACT/