VALLOUREC va construire une nouvelle usine en Chine pour le nucléaire

29/09/2010 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Vallourec va va construire une usine de production de tubes pour générateurs de vapeur à Nansha, dans la province de Guangdong au Sud-Est de la Chine. Cette nouvelle usine est destinée à accompagner la forte croissance du parc nucléaire chinois, dont la capacité installée devrait passer de 15 GW à plus de 100 GW en 2020. Cette usine, qui représente un investissement de 55 millions d'euros, emploiera 200 personnes.Avec ce développement, Vallourec se place "idéalement" pour répondre aux besoins de ses clients chinois et continuer à accompagner la relance des programmes nucléaires dans le monde. Ce projet vient compléter l'extension en cours de l'usine française de Valinox Nucléaire située à Montbard, dont les capacités de production vont tripler en 2011. Avec le démarrage de la nouvelle usine de Nansha au second semestre 2012, l'offre globale de tubes pour générateurs de vapeur de Vallourec sera ainsi portée de 5 000 km à près de 7 000 km par an. Philippe Crouzet, Président du Directoire de Vallourec, a déclaré : "Après nos décisions récentes d'étendre notre présence sur le sol chinois pour servir les marchés premium locaux du Pétrole et du Gaz et de l'Énergie électrique, nous sommes heureux de poursuivre notre expansion pour accompagner le développement local du marché de l'énergie nucléaire le plus porteur au monde". "Cet investissement nous permet de renforcer notre leadership en matière de tubes de haute technologie. En nous rapprochant de nos clients, il nous apporte également un avantage concurrentiel substantiel. Nos usines françaises et chinoises participeront ainsi pleinement à la renaissance du marché du nucléaire", a ajouté le dirigeant.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vallourec est le co-leader mondial du marché des tubes en acier sans soudure, destinés principalement aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique ainsi qu'à d'autres applications industrielles, avec environ 10% de part de marché. C'est aussi le leader mondial des solutions tubulaires premium destinées principalement aux marchés de l'énergie. - Vallourec bénéficie d'un savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients. - La fiabilité de ses tubes permet au groupe de pratiquer des prix élevés, un atout en temps de crise. - Le nouveau dirigeant du groupe, Philippe Crouzet, qui vient de chez Saint-Gobain, a l'expérience des industries cycliques. - Avec un programme d'investissement important, Vallourec prépare activement l'après-crise. Le groupe a récemment investi dans le gaz non conventionnel, énergie dont la demande est en plein essor aux Etats-Unis - Les investissements réalisés au Brésil devraient lui procurer un avantage concurrentiel important. - Le groupe réalise plus de 40% de son activité dans les pays émergents, un des taux les plus élevés au sein des sociétés du CAC 40. Il poursuit notamment une stratégie de maillage en Chine avec des prises de participation dans des sociétés locales. - Grâce à la solidité de son bilan, Vallourec est en mesure de saisir de nouvelles opportunités de développement dans les solutions tubulaires premium. - Le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) détient environ 5% du capital, ce qui confirme l'intérêt stratégique de l'activité de Vallourec

Les points faibles de la valeur

- L'exercice 2010 devrait encore être difficile après un point bas au premier semestre. Vallourec reste prudent pour le second semestre en raison de l'impact de la hausse des prix des matières premières sur les coûts de production. - Si le marché du pétrole et du gaz montre des signes de reprise, l'activité énergie électrique devrait rester faible tout au long de l'année. - Les commandes des tubes pour les centrales électriques reculent du fait des reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe ou d'une concurrence exacerbée en Chine et en Inde. - L'explosion d'une plateforme BP en mai dans le Golfe du Mexique et la marée noire provoquée ternissent la visibilité sur le secteur parapétrolier. Certains groupes pétroliers pourraient reporter des projets en attendant d'en savoir plus sur le durcissement de la réglementation américaine en matière de production offshore - Le rendement de l'action est très faible.

Comment suivre la valeur

- L'activité cyclique est très sensible à l'évolution de la conjoncture, en particulier aux Etats-Unis. Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du dollar car les coûts de production de ses usines européennes sont majoritairement libellés en euros, alors que leurs revenus s'établissent en dollars. - La division pétrole et gaz représentant 50% du chiffre d'affaires sur l'année 2009, le groupe est très sensible au prix de baril de pétrole. Ce dernier détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et la demande de tubes de forage. Le titre est donc favorisé dans le cas d'un cours élevé du pétrole. - Le capital du groupe est très morcelé, ce qui rend le groupe opéable. Bolloré, qui détient seulement 5% du capital ne peut être considéré comme un actionnaire de référence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

La Commission Européenne a publié une liste de 14 métaux ou familles de métaux qui sont importants pour l'économie de l'Union européenne (UE), et dont l'approvisionnement pourrait être menacé par des tensions politiques ou des pénuries. Ce document servira de base à un plan présenté à l'automne prochain, destiné à améliorer l'approvisionnement en matières premières de l'UE. Ce plan comprendra trois axes : le renforcement des accords avec les pays producteurs de ces métaux, le développement du potentiel minier sur le sol européen, et une meilleure maîtrise du recyclage. Les métaux jouent un rôle essentiel dans la conception de produits innovants, tels que les voitures électriques, les ampoules LED, les écrans plats. Les besoins en indium, nécessaire à la fabrication de ce type d'écrans, devraient représenter en 2030 plus de trois fois la production de 2006. En dépit de ces besoins accrus, l'accès à certains minerais pourrait devenir plus difficile à l'avenir, faisant ainsi peser une menace sur le développement de l'économie européenne. La Chine, qui contrôle 95% de la production mondiale des terres rares, a déjà commencé à réduire ses exportations. FTB/ACT/