DEXIA : un rapprochement avec la Banque postale ?

29/09/2010 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Dexia et la Banque postale étudieraient la possibilité d'un rapprochement selon les informations du Figaro et des Echos. Le dossier serait " extrêmement avancé " selon les sources du Figaro. " Il y a désormais un alignement de vues entre l'Etat, Dexia, La Poste et la Caisse des dépôts, futur actionnaire de La Poste ", précise le quotidien. Les Echos précisent que si aucune décision n'a été prise et si les modalités juridiques restent à discuter, le projet est " sur la table ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dexia est le leader mondial des prêts aux collectivités locales, un marché qui devrait être porté par les besoins dans les pays émergents. - Le plan de sauvetage est bien avancé, avec le recentrage des activités, la vente de la filiale américaine FSA déficitaire, la réorientation du refinancement, un arrêt du trading pour compte propre, et une réduction des coûts. - Le groupe est désormais engagé dans des activités moins risquées. - La banque est extrêmement attentive à sa liquidité. Le ratio de fonds propres est de 12,2%. - Depuis le 30 juin, Dexia ne bénéficie plus, comme prévu, du mécanisme de garantie des Etats pour se refinancer. - Le système rémunération des dirigeants a été complètement revu de façon à éviter les abus.

Les points faibles de la valeur

- Dexia est désormais centré sur des activités à faibles marges et très concurrentielles. - Le coût de la restructuration reste difficile à prévoir. - Les investisseurs, inquiets des conséquences de l'accord conclu en février dernier avec la Commission Européenne, se demandent si Dexia parviendra à dégager des bénéfices tout en réduisant la taille de son bilan de 35% d'ici 2014. - La Commission Européenne impose à Dexia de verser des dividendes éventuels en actions jusqu'en 2011. - En dépit de la cession de sa filiale américaine FSA, Dexia va conserver une exposition à certains actifs. - La valeur est, à l'image de l'ensemble du secteur, très volatile.

Comment suivre la valeur

- La valeur ne fait plus partie du CAC 40 à compter du 20 septembre 2010. - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur. - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail. - Le coût du risque reste à surveiller. - Surveiller également la mise en place du dispositif " de Bâle III " qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%. - Le titre a perdu son statut de valeur refuge qui prévalait avant la crise du fait de son exposition aux collectivités locales. - Suivre de près l'évolution des résultats en 2010, fragilisés par les exigences de la Commission Européenne. L'une de ces exigences est notamment de ne pas acquérir une autre banque avant fin 2011.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation. FTB/ACT/