Une fiscalité alourdie sur les placements financiers

30/09/2010 - 15:04 - Sicavonline
Une fiscalité alourdie sur les placements financiers

Le budget 2011, placé sous le signe de l'austérité, ne préserve pas les placements financiers. Outre l'aggravation de l'imposition des plus-values réalisées sur les valeurs mobilières, le gouvernement a également prévu d'augmenter la taxation sur les revenus des placements financiers.

Pour financer les retraites, le gouvernement a décidé de frapper sur les revenus des placements financiers. Peu de placements seront épargnés puisque même les intérêts perçus sur les livrets bancaires, hors livrets réglementés de type livret A, seront concernés.

Relèvement du prélèvement forfaitaire sur les revenus financiers de 18 à 19 %

Dès 2011, le taux du prélèvement forfaitaire libératoire applicable, le plus souvent sur option, aux dividendes d'actions, aux intérêts sur livrets non réglementés et de manière générale aux revenus réalisés sur les valeurs mobilières devrait passer de 18 à 19 %. Cette « petite » augmentation d'un point de la fiscalité, qui frappera un grand nombre de placements, peut s'avérer très pénalisante lorsqu'elle porte sur des revenus financiers d'un montant important. Les contribuables imposés aux plus faibles tranches du barème progressif de l'impôt sur le revenu (5,5 % et 14 %) auront donc tout intérêt à ne pas opter pour ce prélèvement forfaitaire et à soumettre leurs revenus financiers au barème de l'impôt sur le revenu, comme le Code général des impôts le leur permet. Pour les contribuables atteignant les tranches de 30 et 40 %, le prélèvement libératoire restera dans la majorité des cas plus favorable que l'impôt sur le revenu progressif.

Suppression du crédit  d'impôt sur les dividendes

Jusqu'à présent, les revenus des dividendes perçus par les actionnaires ouvrent droit à un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt égal à 50 % du montant des revenus distribués est plafonné à 115 euros pour les contribuables célibataires, divorcés ou veufs et à 230 euros pour les contribuables soumis à imposition commune. Cette restitution, qui avait été mise en place pour compenser la diminution du revenu associée à la suppression de l'avoir fiscal, devrait être supprimée l'an prochain. Afin de justifier cette suppression, le gouvernement avance différents arguments : cette restitution profiterait essentiellement aux contribuables aisés, 20 % d'entre eux percevant près du tiers du crédit d'impôt, et n'aurait aucun effet incitatif en faveur de l'investissement en actions.

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