RHODIA vise un Ebitda annuel supérieur à 1 milliard en 2013/15

04/10/2010 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - Rhodia a présenté sa nouvelle ambition à l'horizon 2013-2015. " Notre ambition est de faire de Rhodia l'un des champions de la croissance rentable et responsable en générant dans les trois à cinq ans qui viennent un Ebitda annuel hors crédits carbone supérieur à un milliard d'euros. Cela représente une progression de l'ordre de 40% par rapport aux résultats attendus en 2010 ", a déclaré Jean-Pierre Clamadieu, Président-Directeur Général du groupe chimique. Rhodia explique que cette ambition de croissance s'articule autour de trois leviers : la croissance organique sur les métiers et marchés porteurs, l'innovation produits et procédés orientée vers le développement durable et la croissance externe sur le modèle de l'acquisition de Feixiang Chemicals annoncée en juin dernier. Rhodia a par ailleurs annoncé un comité zxécutif plus resserré. Jean-Pierre Clamadieu s'entoure de trois dirigeants pour piloter le groupe et superviser les différentes entreprises et fonctions. Ces trois personnes sont Gilles Auffret, Directeur Général Opérations, Pascal Bouchiat, Directeur Général Adjoint et Pascal Juéry, Directeur Général Adjoint. Enfin, Jean-Pierre Clamadieu a indiqué à l'occasion de cette annonce que : " le groupe continue à bénéficier de la dynamique très favorable que nous avons connue pendant les deux premiers trimestres de l'année et qui a permis à Rhodia de générer un niveau record de rentabilité ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

Les points forts de la valeur

- Le groupe a opéré un repositionnement en profondeur avec la cession des branches les moins rentables et la réorganisation autour de six pôles. Rhodia est l'un des trois premiers acteurs mondiaux de la chimie de spécialités, plus rentable que la chimie de base. - Le groupe a souvent fait preuve d'une bonne capacité à répercuter la hausse des matières premières et du dollar sur ses prix, préservant ainsi ses niveaux de rentabilité. - Rhodia réalise 45% de ses ventes dans les pays émergents (notamment en Chine et au Brésil) et poursuit son développement dans ces zones au travers d'acquisitions ciblées comme au début de l'été avec le chinois Feixiang Chemicals. C'est un avantage comparatif face à ses concurrents. - Rhodia a développé une activité de revente de crédit carbone (CER). - 30% du chiffre d'affaires du groupe s'inscrit dans une démarche de développement durable. - La direction est confiante dans les perspectives du groupe, le carnet de commandes ne reflétant pas de signe de ralentissement. Rhodia a relevé ses prévisions annuelles lors de chaque publication trimestrielle depuis le début de l'année.

Les points faibles de la valeur

- La valeur a déjà gagné 36% à mi-septembre depuis le début de l'année et 65% sur un an. Certains analystes jugent les perspectives 2010 déjà intégrées dans les cours. - Rhodia est fortement dépendant du prix des matières premières, et plus particulièrement de celui des dérivés du pétrole (benzène...). Il est également pénalisé en cas de repli du dollar. - La structure bilancielle du groupe, avec notamment des capitaux propres négatifs, reste le principal point faible. La question de l'endettement financier est néanmoins en passe d'être résolue. La direction a renégocié la dette. Elle dépasse aujourd'hui de peu le milliard d'euros, soit le plus faible niveau depuis la création de Rhodia.

Comment suivre la valeur

- Le secteur de la chimie est particulièrement sensible à la conjoncture économique. Rhodia est une valeur cyclique et extrêmement volatile. - Le groupe résiste mieux que ses concurrents à la crise. Son statut d'acteur incontournable du secteur pourrait être renforcé en sortie de crise.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine. FTB/ACT/