CAPGEMINI : succès de l'augmentation de capital

11/12/2006 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a annoncé les résultats définitifs de l'augmentation de capital lancée le 5 décembre dernier. Le placement auprès des investisseurs institutionnels a rencontré un fort succès et a été sur-souscrit. Le taux de service des particuliers s'est élevé à 100%. Le produit brut de l'émission s'est élevé à environ 507,2 millions euros, prime d'émission incluse. Le nombre total d'actions nouvelles à émettre est de 11 397 310 (soit 8,63% du capital et 8,64% des droits de vote de la société au 31 octobre 2006). Le prix de souscription a été fixé à 44,50 euros par action Capgemini. L'offre prévoyait une option de surallocation portant sur 1 036 119 actions nouvelles. Lazard-Natixis et Morgan Stanley & Co. International Limited, agissant en qualité de coordinateurs globaux, chefs de file et teneurs de Livre Associés, ont, le 7 décembre 2006, exercé en totalité cette option de surallocation. L'émission, le règlement-livraison et l'admission aux négociations des actions nouvelles sur l'Eurolist d'Euronext Paris sont prévus pour le 13 décembre 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Augmentation de capital

Action qui consiste à augmenter le capital social d'une entreprise en émettant de nouvelles actions. Généralement utilisée en dernier recours pour assurer le financement de l'entreprise (après l'autofinancement et l'endettement). Ce type d'opération est dilutif à court terme pour l'actionnaire. La société propose généralement aux anciens actionnaires de souscrire de nouveaux titres un prix en principe inférieur au dernier cours de bourse.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini emploie environ 50000 personnes. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000 et de Transiciel en 2003.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Capgemini affiche désormais un visage bien différent de celui de la rentrée 2004 durant laquelle le groupe avait sans doute touché le fond. Depuis, chantiers de restructuration et arrivée de nouveaux dirigeants oblige, le groupe semble avoir retrouvé une efficacité opérationnelle. - L'effectif total de l'entreprise semble désormais plus en adéquation avec le niveau d'activité, après les restructurations effectuées ces trois dernières années. - Le groupe a entamé un rééquilibrage de son portefeuille clients au profit de secteurs moins sensibles aux cycles. - Le niveau de trésorerie de Capgemini n'est plus source d'inquiétudes pour la communauté financière.

Les points faibles de la valeur

- Les activités américaines (20 % du chiffre d'affaires du groupe) connaissent toujours des difficultés. Leur redressement est la priorité numéro 1 de la direction, qui a mis en place le plan "Booster" visant à retrouver une rentabilité opérationnelle dès 2006. - Le groupe est exposé au dollar, dans lequel il facture 30% de ses ventes. - La restructuration du groupe est difficile, et Capgemini tarde à relever sa marge opérationnelle (2,7% en 2003 et 0,9 % en 2004). Le groupe devrait réaliser 2,9 % de marge d'exploitation pour 2005. - L'activité conseil et intégration de systèmes, plus sensible à la conjoncture, représente encore plus de la moitié du chiffre d'affaires. L'activité d'Infogérance (près de 40 % des revenus) monte toutefois en puissance mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La poursuite de l'abaissement de la structure de coûts et, parallèlement, l'amélioration de la rentabilité d'exploitation sont à suivre. - La poursuite du rééquilibrage du portefeuille sectoriel est également à surveiller. - De manière plus générale, comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Son redressement financier bien engagé, Capgemini pourrait passer à l'offensive. Le groupe serait notamment tenté par une acquisition en Inde, condition jugée nécessaire par la direction pour maîtriser son très fort développement dans ce pays.