VIVENDI : Sandrine Dufour nommée directeur de l'innovation du groupe

07/10/2010 - 13:05 - Option Finance

(AOF) - Vivendi annonce la nomination de Sandrine Dufour comme Directeur de l'innovation du Groupe. Elle est rattachée au Président du Directoire, Jean-Bernard Lévy. Sandrine Dufour est chargée de renforcer la démarche d'innovation dans le groupe et de faire émerger de nouveaux projets de développement. Avec cette nouvelle organisation, Vivendi met l'accent sur la croissance organique et la coopération entre ses activités. Sandrine Dufour conserve ses fonctions de Directeur financier adjoint de Vivendi, auprès de Philippe Capron, Directeur financier et membre du Directoire de Vivendi. Elle est également Présidente de Vivendi Mobile Entertainment, créateur et opérateur de zaOza, service d'échanges de contenus multimédia. Diplômée de l'ESSEC et du CFA, Sandrine Dufour a été successivement Chargée de mission auprès du Directeur financier de Vivendi, Directeur financier de VU Net puis Directeur de l'audit interne et projets spéciaux de Vivendi, basée à New York. Avant d'entrer chez Vivendi en 1999, Sandrine Dufour a été analyste financier à la BNP (1990-1993) puis à la société de Bourse CAI Cheuvreux (1993-1999), où elle avait notamment en charge le secteur des Télécommunications.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vivendi est le n°1 mondial des jeux vidéo et de la musique. C'est aussi le leader français et marocain des télécoms ainsi que le leader français de la télévision payante. - Vivendi bénéficie de la prépondérance des abonnements dans ses recettes (75%) du fait de ses activités de télécoms (SFR, Maroc Télécom) et de télévision à péage (Canal+). Il bénéficie ainsi de revenus récurrents qui offrent une bonne visibilité. - Le recentrage progressif du groupe et l'éloignement du statut de conglomérat devraient permettre une réduction de la décote de holding appliquée à Vivendi en Bourse. - Le groupe a renforcé son exposition au secteur des télécoms, qui génère des liquidités récurrentes. - Le groupe accroît son exposition aux pays émergents. - Vivendi a lancé la cession de ses 20% dans le groupe de médias américain NBC Universal. En plus de 2 milliards de dollars versés au plus tard en septembre, Vivendi devrait recevoir un solde de 3,8 milliards, certainement d'ici début 2011. - Vivendi distribue au moins 50% de son résultat net chaque année sous forme de dividende. Le rendement (7% environ) est l'un des plus élevé au sein du CAC 40.

Les points faibles de la valeur

- Le modèle de croissance d'Universal Music Group peine à convaincre. Cette activité pâtit de la baisse de la demande de CD, de la diminution des redevances et du faible programme de sorties d'albums. - L'environnement est moins favorable pour l'activité télécoms : la réglementation s'est durcie en France avec une nouvelle taxe audiovisuelle, avec la régulation des prix de détail et la baisse brutale des prix de gros. Au Maroc, aussi, la réglementation des télécommunications est plus contraignante pour sa filiale Maroc Telecom ; les positions concurrentielles de SFR sont menacées par l'attribution d'une quatrième licence mobile à Free (Iliad). - Le prix payé pour acquérir le fournisseur d'accès à internet brésilien GVT parait élevé à certains analystes par rapport aux fondamentaux de l'entreprise. Par ailleurs, les autorités boursières du pays estiment que le groupe aurait mal informé les marchés pour racheter cette société. Si la fraude est avérée, l'amende pourrait atteindre 1,3 milliard d'euros, selon la presse brésilienne. Le montant avancé est toutefois à prendre avec précaution. - La pression fiscale sur Vivendi pourrait augmenter. Après avoir envisagé, et abandonné pour cause de financement du cinéma, la piste de la TVA à 19,6% sur Canal+, le gouvernement pourrait remettre en cause le mécanisme du Bénéfice Mondial Consolidé. Par ce mécanisme négocié avec Bercy et qui court jusqu'à fin 2011 (et peut être reconduit), Vivendi intègre dans son périmètre fiscal toutes ses filiales (même celles qui ne sont pas détenues à 90%). Il est également question d'augmenter la TVA sur les offres triple play (Internet, télévision, téléphone) des opérateurs télécoms. - Le recours collectif (class action) lancé aux Etats-Unis pour des actes remontant aux années 2000 pèse sur le titre. Vivendi a été condamné, mais le montant des indemnités n'est pas encore connu. La procédure devrait être longue, car le français projette de faire appel. Tous les risques ne semblent pas intégrés dans la valorisation en Bourse.

Comment suivre la valeur

- L'action est une valeur défensive du fait de la présence de Vivendi dans différents métiers qui lui procurent des revenus récurrents. C'est aussi une valeur de rendement. - Malgré le recentrage en cours des activités, la société a encore une image de conglomérat en Bourse car la part des intérêts minoritaires est importante. Ce statut explique la décote appliquée à la valeur. - Les analystes espèrent, depuis de nombreuses années, le rachat par Vivendi des 44% détenus par Vodafone dans SFR, qui permettrait à l'opérateur mobile d'avoir une situation actionnariale claire, comme ses concurrents. Le président du groupe a récemment confirmé son intérêt pour le rachat des minoritaires de SFR. - La manne financière à recevoir de la cession de ses 20% dans le groupe de médias américain NBC Universal pourrait permettre une acquisition, l'achat de la part de Vodafone dans SFR, ou simplement une réduction de l'endettement. - A suivre également le projet d'introduction en Bourse de la participation de 20% de Lagardère dans Canal+, au plus tard en mars 2011. Lagardère ne peut introduire Canal+ en Bourse qu'entre le 15 mars et le 15 avril de chaque année, conformément au pacte d'actionnaires conclu avec Vivendi en 2007. La détermination de Lagardère est plutôt perçue comme une tactique pour relancer les négociations avec Vivendi.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier. FTB/ACT/