USA : mauvaise surprise du côté de l'emploi, 95.000 postes détruits en septembre

08/10/2010 - 12:43 - Sicavonline

Selon le Département du travail américain, le taux de chômage aux Etats-Unis est demeuré stable à 9,6 % en septembre. L'économie a cependant détruit 95.000 emplois non agricoles le mois dernier. Une bien mauvaise surprise car les économistes s'attendaient au pire à un jeu de somme nulle entre créations et suppressions de postes. L'emploi privé a progressé moins que prévu (+64.000). Ces mauvais chiffres confirment ceux publiés mercredi par le cabinet ADP qui faisait état pour la première fois depuis février 2010 d'un recul de l'emploi dans le secteur privé.

Pour le quatrième mois consécutif, l'économie américaine a perdu des emplois le mois dernier. Le Département du travail américain a annoncé 95000 destructions de postes en septembre.

Le secteur privé n'a pas soutenu l'emploi en septembre

En août, les créations d'emplois plus vives que prévu dans le secteur privé (93.000 postes avaient alors vu le jour) avaient été interprétées comme un signe positif pour l'évolution marché du travail outre-Atlantique. Mais un chiffre ne fait pas une tendance. Le secteur privé continue à générer de l'emploi (+ 64.000 créations de postes) mais à un rythme très faible. Le secteur public a, quant à lui, continué à se défaire d'une partie des intérimaires recrutés à l'occasion du recensement décennal . 77.000 d'entre eux ont vu leur contrat s'achever en septembre.

L'industrie et la construction, toujours frappées par la crise

Le nombre de travailleurs dans le secteur de la construction a diminué de 21.000 unités, preuve additionnelle si nécessaire que la déconfiture de l'immobilier américain n'est pas consommée. L'industrie émet, elle aussi, des signaux peu rassurants. Le secteur manufacturier a supprimé 6.000 emplois en septembre après en avoir détruit 28.000 en août. Le secteur des services fait meilleure figure puisqu'il a enregistré 86.000 créations de postes le mois écoulé. Le taux de chômage reste quant à lui inchangé à 9,6 %.

Le retour annoncé du Quantitative Easing

Les chiffres peu encourageants publiés par le Département du Travail américain donnent sans aucun doute du grain à moudre aux tenants d'une nouvelle vague de Quantitative Easing (NDLR : politique monétaire non conventionnelle). La FED avait ouvert la voie à de nouvelles mesures non conventionnelles lors de son comité de politique monétaire du 21 septembre. La banque centrale américaine s'était alors appesantie sur la fragilité de la reprise et avait implicitement mis en avant la menace de la déflation (voir « Comme un air de déflation). Au vu des statistiques de ce jour, la Réserve Fédérale des Etats-Unis paraît plus que fondée à procéder à de nouveaux rachats de titres du Trésor américain. La perspective d'une telle manœuvre devrait encore affaiblir le dollar face aux autres devises. Et notamment l'euro. Pas forcément une excellente nouvelle pour la compétitivité de l'économie européenne sur les marchés extérieurs.

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