Amundi privilégie les Etats-Unis vs l'Europe, et les pays émergents

11/10/2010 - 11:24 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'assouplissement quantitatif de la politique monétaire de la Fed serait plus favorable au marché américain qu'au marché européen des actions", note Amundi. "Quant aux pays émergents, ils sont dans une autre logique. La croissance y est plus forte et le risque y est plus inflationniste que déflationniste. Ils sont donc en train de resserrer leurs politiques monétaires et attirent les flux qui sortent des SICAV monétaires un peu partout dans le monde. La force de leur devise ne remet pas en cause la surperformance de leur marché action. Nous continuons donc à privilégier cette zone." "En septembre, les marchés actions sont brusquement passés de bas en haut de la fourchette au sein de laquelle ils évoluaient depuis plusieurs mois. Paradoxalement, les taux des obligations d'État ont baissé fortement dans le même temps. L'explication est à aller chercher du côté des États-Unis et plus précisément dans le discours de la Fed sur une possibilité de mettre en oeuvre un assouplissement quantitatif supplémentaire de sa politique monétaire si la conjoncture n'était pas assez soutenue." "Les marchés semblent croire la Fed sur parole : sur le plan directionnel, la possibilité d'un tel assouplissement rend asymétrique l'impact des nouvelles économiques. En effet, si l'emploi, la demande ou les prix de l'immobilier se reprennent aux États-Unis, alors les marchés seront rassurés et monteront. Si, en revanche, les nouvelles se détériorent, le parachute de la Fed se déploiera, ce qui redonnera confiance aux investisseurs. Évidemment, les marchés anticipent et ont déjà grignoté une partie de leur potentiel sur le mois écoulé." "Sur le plan géographique, la performance relative des pays développés les uns par rapport aux autres est sensible à l'évolution des changes qui devient la véritable clé des ajustements économiques quand l'inflation est très faible. La baisse d'une devise renforce les profits des sociétés du pays concerné. [-73]· ce petit jeu, les Américains, qui possèdent la monnaie de référence mondiale, sont souvent les plus forts." "En revanche, les marchés européens pourraient en faire les frais alors que le traditionnel décalage de cycle entre États-Unis et Europe commençait à profiter à la zone euro. Au total, un assouplissement quantitatif de la politique monétaire outre-Alantique qui pèserait sur le dollar favoriserait donc le marché américain par rapport au marché européen en devise locale. Mais l'investisseur en euro n'en profiterait pas forcément." AUT/ALO