L'opportunité de la dette émergente (Amundi)

13/10/2010 - 14:59 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Dans un environnement économique marqué par l'incertitude des marchés et des niveaux de taux bas au sein des économies développées, les investisseurs s'interrogent sur quelle classe d'actifs s'exposer. Depuis le début de l'année, l'une d'entre elles a, néanmoins, réussi à tirer son épingle du jeu avec des rendements attractifs : la dette émergente", juge Amundi. Selon JP Morgan, les flux vers les fonds de dettes émergentes ont été de 56 milliards de dollars sur les huit premiers mois de l'année et pourraient s'élever à 70 milliards de dollars sur l'année entière. "Aujourd'hui, les pays émergents présentent des fondamentaux solides car leurs bilans sont sortis renforcés de la crise et leur croissance est supérieure à celle des pays développés. Ainsi, depuis le début de l'année, les indices liés à la dette émergente ont particulièrement bien performé avec une hausse de plus de 18% pour la dette locale et 15,7% pour la dette externe. Et cette dynamique de performance devrait se poursuivre à court et à moyen terme", explique Thomas Delabre, co-gérant du fonds Amundi Global Emergents. "En effet, à court terme, les niveaux de taux bas des économies développées et la faible probabilité d'un scénario de croissance en W (double dip) devraient renforcer l'attrait de cette classe d'actifs en termes absolus, et en relatif vis à vis du crédit et du cash. Après plusieurs années marquées par des politiques fiscales expansives, l'assainissement des bilans des économies développées, pourrait peser, à moyen terme, sur leur croissance. Dans un même temps, la bonne santé bilancielle des pays émergents (Etats, consommateurs et entreprises) devrait accroître leur capacité à rembourser leur dette et réduire le risque de défaut." "Le FMI estime que, d'ici 2015, la croissance des économies émergentes sera de 4% supérieure à celles des économies développées. Quant à la dette, elle devrait être de 40% du PIB pour les premières et de plus de 100% pour les secondes. Par ailleurs, la croissance économique des années 2000 s'est accompagnée, dans les pays émergents, d'un mouvement de maturité institutionnelle, réduisant le risque d'aléa politique. A cela s'est ajoutée une plus grande profondeur des marchés financiers locaux qui a ainsi réduit le risque de liquidité." "En raison des perspectives réjouissantes en faveur des économies émergentes, la dette émergente connait un attrait croissant auprès des investisseurs à la recherche de rendements attractifs et de source de diversification", précise Thomas Delabre. AUT/ALO