CAPGEMINI a finalisé l'acquisition de CPM Braxis au Brésil

13/10/2010 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a finalisé l'acquisition de 55% de CPM Braxis, la première société brésilienne de services informatiques, pour un montant total de 517 millions de reals (233 millions d'euros). L'opération, annoncée début septembre, a été financée sur la trésorerie nette du groupe. Avec désormais 6 500 collaborateurs dont 5 700 viennent de CPM Braxis, le Brésil devient le sixième pays de Capgemini en nombre de collaborateurs. Capgemini devient un acteur majeur sur le marché en forte croissance des services IT brésilien. Le marché brésilien représente à lui seul 47% du marché des services informatiques en Amérique Latine évalué à 23 milliards de dollars, a indiqué Capgemini. CPM Braxis dispose d'un portefeuille diversifié d'activités dans le développement et la maintenance d'applications ainsi que la gestion d'infrastructures au service de plus de 200 clients, parmi lesquels de grandes sociétés brésiliennes. Son chiffre d'affaires a connu une croissance de 12% en 2009 et devrait croître de près de 20% cette année pour atteindre 1 milliard de reals (450 millions d'euros). Sa marge opérationnelle devrait, elle, s'élever à 6% et progresser dans les années à venir. Capgemini dispose d'une option d'achat portant sur le solde du capital de CPM Braxis (45%) et les actionnaires actuels ont une option de vente de leurs participations restantes. Ces options sont exerçables uniquement entre 3 et 5 ans après la date du closing (sur la base d'un prix qui sera estimé selon la valeur de marché au moment de l'exercice éventuel de ces options). Capgemini consolide CPM Braxis dans ses comptes depuis le 6 octobre et enregistrera à son bilan une dette correspondant à la valeur estimée de cette participation de 45% au moment de l'exercice des options. Pour Paul Hermelin, directeur général de Capgemini : " Cette acquisition marque une nouvelle étape dans notre stratégie de développement, en nous permettant de prendre pied sur un marché en plein essor. A terme, notre objectif est de réaliser 10% de notre chiffre d'affaires dans les pays émergents. "

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Les points forts de la valeur

- Capgemini est parvenu à contenir la baisse de son chiffre d'affaires grâce à la stabilité de son activité infogérance, et à sa présence récemment renforcée dans le secteur public et dans celui de l'énergie et des " utilities ", où la demande est restée plus soutenue. - Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges. - Capgemini mise beaucoup sur de nouvelles offres pour doper son chiffre d'affaires et sa rentabilité. En proposant à ses clients des projets plus stratégiques et intelligents, Capgemini s'assure aussi de leur fidélité. - Son bilan est solide avec, à fin 2009, une trésorerie nette de 1,269 milliard d'euros, plus élevée que ce qu'attendait le marché. - La priorité de la SSII est de racheter des sociétés aux métiers complémentaires ou situées dans des pays où Capgemini n'est pas assez présent.

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumis à un environnement déflationniste. - La présence du groupe dans les pays émergents est inférieure à celle des grands acteurs du secteur. - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne. - Du fait d'une détérioration des résultats, le dividende par action a été réduit de 20% à 0,8 euro.

Comment suivre la valeur

- Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats. - Suivre les acquisitions, d'autant que le groupe a affirmé sa volonté de rester actif dans ce domaine. - Capgemini est également une cible potentielle pour un acteur indien souhaitant s'implanter en Europe ou pour un groupe américain. Les rumeurs sont récurrentes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre. FTB/ACT/