Investir dans les marchés émergents par la voie indirecte (ING IM)

14/10/2010 - 16:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les marchés émergents constituent la région d'investissement favorite en raison de leur croissance élevée et durable. Investir dans certains secteurs peut contribuer à améliorer et à diversifier l'exposition aux marchés émergents au sein d'un portefeuille d'investissement", estime ING IM. Le gestionnaire recommande, pour le moment, de "privilégier la voie indirecte via des sociétés des marchés développés largement exposées aux marchés émergents". "Une grande partie de la population mondiale vit dans les marchés émergents. La Chine et l'Inde ont chacune plus d'un milliard d'habitants. Alors que les pays développés sont confrontés au vieillissement de leur population, de nombreux pays émergents ont une population jeune et en forte croissance. Pour les producteurs de biens de consommation courante, cela signifie que la stagnation de la demande des marchés développés saturés peut être plus que compensée par la demande croissante des marchés émergents. Ces derniers affichent une solide croissance structurelle, ont une population jeune et en forte hausse et une classe moyenne florissante dont le pouvoir d'achat ne cesse de croître. La pénétration de nombreux biens de consommation est en outre encore très faible dans ces pays." "Les Nations unies estiment que la population mondiale passera de près de 7 milliards d'individus cette année à plus de 9 milliards en 2050. Une part importante de cet accroissement sera réalisée dans les marchés émergents. La croissance démographique entraînera une hausse de la demande de produits agricoles. Eu égard à cette demande élevée combinée aux limites de l'offre (diminution des terres agricoles, inondations...), les prix agricoles devraient grimper à terme. Par ailleurs, l'augmentation du niveau de vie dans de nombreux pays émergents a également un impact sur les habitudes alimentaires." "La consommation de viande et de produits laitiers va augmenter. Toutefois, pour un kilo de porc, il faut sept à neuf kilos de céréales. Cette évolution ne manquera donc pas d'exercer des pressions haussières sur les prix agricoles. A terme, les producteurs de ces matières premières douces et de fertilisants seront les principaux bénéficiaires. Les marchés émergents jouent également un rôle important dans la demande de matières premières lourdes, comme les métaux, en raison surtout de l'urbanisation. Les projections des Nations unies suggèrent qu'entre 2000 et 2030, deux milliards de personnes migreront vers les villes, essentiellement en Asie." "En Chine, près de 50% de la population vit actuellement dans des zones urbaines. Ce pourcentage devrait passer à 60% en 2030. En Inde, la population urbaine devrait pour sa part passer de 30% à plus de 40% en 2030. A titre de comparaison, 75% de la population vit dans les villes en Europe et 80% aux Etats-Unis. Il y a ici à nouveau un énorme potentiel. En raison de cette tendance à l'urbanisation, les marchés émergents, et la Chine en particulier, seront le principal moteur de la demande de matières premières. Les matériaux de construction et les métaux tels que l'acier, le cuivre et le zinc connaîtront une demande structurellement élevée. La part des marchés émergents dans la demande des principaux métaux se situe déjà entre 30% et 50%." "L'offre augmente également, mais pas suffisamment pour faire face à la demande. Les sous-investissements de ces dernières décennies ont créé des pénuries qui se maintiendront à moyen terme. En dehors de la construction de maisons, de nombreux investissements en infrastructure sont nécessaires pour développer les zones urbaines et pour les relier par des routes et des voies ferroviaires. De nouveaux ports et aéroports et un réseau fiable pour le transport de l'eau et de l'électricité et pour les télécommunications sont nécessaires. De plus, les gouvernements des marchés émergents ont de bonnes raisons d'investir dans les infrastructures. Ils peuvent ainsi stimuler la demande domestique afin de réduire la dépendance vis-à-vis des exportations compte tenu de la perspective d'une faible croissance nominale dans les économies développées." Huub van der Riet, gérant du fonds ING Invest Food & Beverages, préfère tirer profit de ces thèmes directement via des "investissements purs" : "des sociétés des marchés émergents opérant uniquement sur un marché domestique spécifique. Investir dans des actions des marchés émergents peut toutefois s'avérer difficile, en raison par exemple d'un manque de corporate governance ou de valorisations élevées. Des sociétés européennes ou américaines largement exposées aux marchés émergents peuvent constituer une bonne alternative. Certaines réalisent plus de la moitié de leurs ventes dans les marchés émergents, ont de solides marques, sont bien positionnées et disposent d'un réseau de distribution performant." "Le compartiment Materials a actuellement une exposition indirecte de plus de 50%, contre une exposition directe aux sociétés des marchés émergents de près de 5%. Nous misons sur l'urbanisation et l'infrastructure via des investissements dans l'industrie minière et les métaux. De nombreux producteurs de minerai de fer, de cuivre, d'acier ou de platine sont établis dans des pays émergents riches en matières premières comme l'Afrique du Sud, le Brésil et le Chili. Le compartiment mise également sur le thème des marchés agricoles via une exposition à des producteurs de fertilisants utilisés pour l'amendement des terres arables", avance de son côté Frédéric, gérant du fonds ING Invest Materials. AUT/ALO