SOPRA : croissance organique de 6% au troisième trimestre

15/10/2010 - 09:48 - Option Finance

(AOF) - Sopra Group a réalisé un chiffre d'affaires de 272 millions d'euros, en hausse de 7,2% au troisième trimestre 2010. La croissance organique a atteint 6%. Les activités de Conseil et Intégration de Systèmes & Solutions (CISS) ont affiché un chiffre d'affaires de 223,8 millions d'euros et en croissance organique de 5,7%. Les ventes en France se sont élevées à 181,7 millions d'euros, en croissance organique de 6,6 %. " L'ensemble des offres - conseil, intégration de systèmes, outsourcing et solutions applicatives - participe à cette performance. L'activité a été particulièrement soutenue dans le secteur public, les services financiers et les utilities ainsi que dans les grands comptes industriels ciblés ", a précisé la SSII. Le chiffre d'affaires des filiales européennes marque le retour annoncé à la croissance : il s'établit à 42,1 millions d'euros, en croissance organique de 2,2 %. Le chiffre d'affaires d'Axway (logiciels) a atteint à 48,2 millions d'euros, en croissance organique de 7,6 %. Les ventes dans les trois principales régions (France, Etats-Unis, Allemagne) ont contribué à cette performance. En matière de perspectives, le groupe confirme sa prévision pour l'exercice en cours, à savoir une croissance organique entre 4% et 5% et une légère amélioration de la marge opérationnelle courante aussi bien pour les activités de CISS que pour Axway.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sopra a la réputation d'un groupe bien géré, avec ses fondateurs, Pierre Pasquier et François Odin, toujours aux commandes. - Son modèle économique, combinant services applicatifs et édition de logiciels, est bien équilibré. - Le groupe sait maintenir sa marge opérationnelle, même en temps de crise. - Sa forte présence dans les systèmes d'intégration en France (64% des ventes) est considéré comme un atout - La structure de l'actionnariat va être simplifiée

Les points faibles de la valeur

- Sopra demeure l'une des SSII les plus exposées au cycle en raison d'une moindre exposition au marché de l'infogérance. - Dans l'édition de logiciels, activité d'Axway, les grandes sociétés ont tendance, en temps de crise, à reporter leurs investissements ou à les découper. - Le point faible de Sopra est son niveau encore faible d'internationalisation. Le développement de Sopra Europe par croissance externe est ainsi le deuxième enjeu stratégique de la SSII. Mais compte tenu des critères exigés (cible européenne, taille significative, capital éclaté...), et des contraintes financières, les analystes n'attendent pas une telle opération avant 2011. - Le flottant du titre reste limité. Une acquisition par échange d'actions permettrait d'accroître le flottant et donc la liquidité du titre.

Comment suivre la valeur

- Dans une société de services informatiques comme Sopra, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans le temps des missions des consultants. - Le marché des services informatiques est fortement exposé à la conjoncture économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.

Informatique - Editeurs de logiciels

Le cloud computing (qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, accessibles via Internet) séduit de plus en plus. Selon une enquête IDC, pour la première fois en 2009, un nombre plus important d'applications ont été déployé sur le modèle de la virtualisation que dans un environnement classique client-serveur. Selon IDC, ce marché devrait représenter plus de 55 milliards de dollars en 2014, contre 16,5 l'an passé. Aujourd'hui les grands groupes sont également séduits. Alstom a opté pour l'offre en ligne de solutions de communications et de collaboration de Microsoft Online Services. L'objectif est d'équiper 60.000 postes de travail dans le monde. En temps de crise la problématique d'optimisation des coûts ne concerne donc pas seulement les plus petites structures. FTB/ACT/