GENERAL ELECTRIC : les ventes déçoivent

15/10/2010 - 14:09 - Option Finance

(AOF) - Le conglomérat General Electric a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais des ventes décevantes. La firme américaine a réalisé un bénéfice net de 2,055 milliards de dollars, soit 18 cents par action au troisième trimestre, contre 2,494 milliards de dollars, soit 23 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice par action au titre des activités poursuivies s'est élevé à 29 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Les ventes ont reculé de 5,1% à 35,89 milliards de dollars, inférieures aux attentes de Wall Street de 37,54 milliards de dollars. Les prises de commandes se sont élevées à 19,4 milliards de dollars, en hausse de 7%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Présent sur tous les continents, aussi bien dans les infrastructures que dans la santé, les médias et la finance, General Electric (GE) accélère son recentrage mis en oeuvre par Jeffrey Immelt depuis 2001. La vente de presque tout NBC Universal à Comcast ainsi que de quelques activités dans la sécurité va permettra au conglomérat américain de se concentrer sur le secteur de la santé et des " technologies propres ". - GE bénéficie d'une image de marque extrêmement forte au niveau mondial. - La structure de conglomérat permet à GE de répartir les risques entre les métiers à plus ou moins longs cycles. - Le géant américain va profiter des plans de relance dans les infrastructures. - Le groupe a constaté une reprise de l'activité à la fin de l'année 2009 et affiche un carnet de commandes record.

Les points faibles de la valeur

- La diversité des secteurs d'activités dans lequel évolue GE rend le titre sensible aux cycles de différents secteurs, et notamment celui du transport aérien pour sa branche moteurs d'avions. - Sa division financière, GE Capital Finance, a particulièrement été touchée par la crise financière en raison de ses activités de prêts aux entreprises et aux particuliers et continue de peser sur les résultats. - Le groupe est exposé à la flambée des matières premières. - En tant que conglomérat, une décote peut être appliquée au titre en Bourse.

Comment suivre la valeur

-Compte tenu de la position de leader du groupe dans de nombreux domaines, le titre General Electric est considéré comme un baromètre de la situation économique des Etats-Unis. - Le groupe va poursuivre la restructuration de sa branche financière. - GE se dit prêt à " reprendre l'offensive " en 2010, après avoir réduit ses coûts. Le groupe espère générer entre 23 et 26 milliards de dollars de trésorerie en 2010, dont une partie pourrait servir à des acquisitions.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a revu nettement à la hausse ses prévisions de résultat du secteur. Elle table désormais sur un bénéfice de 8,9 milliards de dollars en 2010, soit trois fois plus que sa précédente estimation en juin, grâce à une reprise plus importante et rapide que prévue. Cela constitue un redressement spectaculaire du secteur car, en 2009, les compagnies aériennes avaient subi des pertes estimées à près de 10 milliards de dollars. Ce sont essentiellement les compagnies de la région Asie-Pacifique qui vont tirer parti de ce redressement, avec une forte reprise de l'activité de transport de fret. La prévision de bénéfices pour la région a ainsi été revue à 5,2 milliards de dollars, trois milliards de plus qu'auparavant. En revanche, les compagnies européennes devraient rester globalement déficitaires cette année, même si la prévision de pertes pour 2010 a été réduite à 1,3 milliard de dollars, contre 2,3 milliards précédemment estimés. Le décalage entre l'Europe et l'Asie devrait perdurer en 2011.

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/